Publié il y a 3 mois - Mise à jour le 19.01.2024 - Yannick Pons - 3 min  - vu 372 fois

NÎMES Unîmes en tête de cordée

Léa et les lycéens d'Uzès

- Photo Yannick Pons

Sur le site de l’ancien fort imaginé par Vauban, Benoît Roig, premier de cordée, présentait ce matin sa nouvelle cordée « culture et métiers créatifs » à Sophie Béjean, rectrice de la région académique Occitanie.

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Sophie Béjean, rectrice de la région académique Occitanie, porte le projet du lien entre les universités et les établissements secondaires, les « cordées de la réussite », au sein de notre territoire. Ainsi, Benoît Roig, président de l’université de Nîmes, présentait ce vendredi 19 janvier dans l’enceinte de l’ancien fort de Vauban, la deuxième cordée soutenue par Unîmes, « culture et métiers créatifs ».

Ambition post bac

Les « cordées de la réussite », un projet élaboré en considérant la richesse du tissu économique et local gardois. Mais aussi en fonction des besoins d'information, de formation et d'insertion des élèves et des ressources conjointes de l'université de Nîmes et de sa licence Art, parcours design.

Les cordées de la réussite

C’est un dispositif mis en place en France dans le but d'aider les élèves à mieux comprendre les filières d'études supérieures, à identifier leurs compétences et à surmonter les obstacles éventuels liés à leur environnement social. Ce programme vise à renforcer l'égalité des chances en établissant des partenariats entre les établissements d'enseignement supérieur (universités, grandes écoles) et les établissements scolaires du secondaire (collèges et lycées). Concrètement, les actions des cordées de la réussite comprennent des séances d'information, des ateliers de découverte des métiers, des tutorats, des visites d'établissements supérieurs, des conférences…

L'idée est d’identifier des jeunes entravés par des obstacles significatifs, mais dotés d'un certain potentiel, dès la classe de 4e, afin de leur proposer un accompagnement vers l’insertion professionnelle. Le projet est destiné à lutter contre les déterminismes sociaux. Il est un soutien à l'orientation, un véritable levier d'égalité des chances. "Le dispositif des cordées de la réussite aspire à lutter contre l'autocensure des jeunes apprenants et de susciter l'ambition scolaire des élèves par un continuum d'accompagnement de la classe de 4e au lycée, jusqu'à l'enseignement supérieur », explique Sophie Béjean.

Jarold et ses collègues préparent une enseigne anamorphique jouant avec les mots danse et descendance • Photo Yannick Pons

Le dispositif s'étale sur trois ans, entre un établissement secondaire et une école ou une université. « Unîmes est une importante tête de cordée qui comprend une dizaine d’établissements encordés, déjà accompagnés », ajoute la rectrice.

La cordée du design

Cette année, la nouvelle cordée, « culture et métiers créatifs », portée par Unîmes et son Campus des métiers et des qualifications Design et Industries Créatives, accompagne notamment une promotion d’élèves du lycée Charles-Gide d’Uzès, voie professionnelle. Cette semaine, ils sont huit volontaires uzétiens dans le groupe WhatsApp des encordés, autour de Léa, leur tutrice du moment et des professeurs. « Je suis très attachée au concept de transmission. J’aurais aimé qu’on le fasse pour moi. C’est cool de leur donner l’opportunité de venir à la fac. D’autant plus que lorsque j'étais au collège, on dévalorisait les filières professionnelles. », lance l’étudiante. Les lycéens uzétiens participent au « workshop » typographie, textile ou biomatériaux.

Expérimentation textile • Photo Yannick Pons

Jarold et ses collègues préparent un projet qui représente les valeurs intergénérationnelles. Une enseigne anamorphique jouant avec les mots danse et descendance. Dix d’élèves du collège Voltaire de Remoulins participe également aux ateliers. Au premier étage du bâtiment, les élèves imaginent une robe à partir de verbes choisis, "se montrer" ou "se souvenir". Expérimentation textile particulière. Au second étage, ce sont les ateliers biomatériaux. Des élèves s’investissent dans une étude sur les teintures obtenues à partir de plantes locales. Un groupe appliqué trempe des échantillons de coton dans plusieurs bains successifs de teinte de garance, observe les différents résultats, et les consigne dans un visuel.

Atteindre les sommets

La démarche, qui existe depuis 2008, vise l’accompagnement des élèves dès le collège jusqu’à l’enseignement supérieur. Initié dans les quartiers populaires, le projet s’étend désormais vers d’autres horizons et se généralise. Même s’il n’existe pas de données précises rapportant les résultats, la rectrice mesure un fort impact du dispositif sur l’orientation post-bac de ces élèves qui se tournent davantage vers des formations sélectives (CPGE, DUT…). « C’est en rencontrant sur le terrain nos élèves et anciens élèves ayant participé à une cordée, ou leurs tuteurs, que l’on mesure pleinement l’efficacité de ce dispositif. Quel plaisir de voir leurs yeux briller et leur envie de soutenir en retour leurs camarades ! », lance Sophie Béjean.

La rectrice Sophie Béjean porte les cordées de la réussite • Photo Yannick Pons

Avec plus de 9 milliards d'euros investis, le ministère compte désormais plus de 900 cordées, soit près de 400 de plus qu'en 2020. Au niveau national, ce dispositif bénéficie à environ 200 000 élèves et à 10 800 élèves de l’académie d’Occitanie, soutenu par 19 établissements, dont Unîmes, en tête de cordée.

Benoît Roig, Sophie Béjean, entourés de tous les acteurs du projet • Photo Yannick Pons

Yannick Pons

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