Arrivé à la tête de la communauté de brigades de Pont-Saint-Esprit le 1er novembre dernier, le lieutenant Vincent Bertin a commencé sa carrière en 1993, en Seine-Saint-Denis. S’est ensuivie une carrière qui l’a mené dans ses terres natales du Nord, puis dans la Drôme, l’Isère, les Alpes-de-Haute-Provence et dernièrement par Orange (Vaucluse) et son peloton autoroutier. « 19 ans de brigade territoriale, un bref passage dans la gendarmerie mobile, un parcours complet d’exécutant, d’enquêteur, de gradé puis de commandement », présente le commandant de la compagnie de Bagnols, le chef d’escadron Julien Delobel, qui salue en son lieutenant un gendarme « rompu à l’exercice de la police judiciaire. »
Une longue et riche carrière qui sera un atout à l’heure de prendre « le poste le plus exigeant qu’on puisse rencontrer, car il est le plus polyvalent et avant tout celui d’un chef opérationnel », rappelle le commandant Delobel. Et ce en brigade, « le coeur de notre métier, là où se vit le contact quotidien avec la population, où se noue le lien avec les élus », avance le lieutenant Bertin, dont le champ d’action s’étend sur 22 communes autour de Pont-Saint-Esprit.
Celui qui se présente comme « un chef disponible, exemplaire, bienveillant mais exigeant, juste et à l’écoute » a évoqué ses priorités, au premier rang desquelles « les violences aux personnes, particulièrement les violences intra familiales et les violences faites aux mineurs », mais aussi « la lutte contre le narcotrafic, avec une action drerminée, visible et coordonnée en partenariat avec la police municipale. » Le lieutenant compte aussi s’atteler aux atteintes aux biens.
L’adjoint au maire de Pont et ancien gendarme François Carli a quant à lui adressé « la reconnaissance » des Spiripontains aux gendarmes et salué « le dévouement et la bravoure » dont ils font preuve, en prenant le major Laurent Soler en exemple. Le major Soler, tué en service à l’âge de 35 ans dans la nuit du 21 au 22 décembre 2000 en plein Pont-Saint-Esprit, alors qu’avec un de ses collègues il tentait d’interpeller deux hommes qui venaient de cambrioler nuitamment une agence d’assurance.
Lancé dans une poursuite à pied de l’un des deux suspects, le major Soler avait été mortellement touché d’une balle dans la tête tirée par ce dernier. Le commandant Delobel et le lieutenant Bertin ont déposé une gerbe en sa mémoire, comme chaque année à pareille époque.