C’est devant une salle des fêtes du centre Pépin pleine que le maire de Pont-Saint-Esprit a présenté ses traditionnels vœux à la population hier soir.

Et après un mot sur les attentats qui ont émaillé 2015 et plus localement sur le drame de l’explosion de l’Atria en avril, qui a fait trois morts, le maire a fait dans le classique, avec un point d’étape un an et demi après sa réélection.

« Nous avons la prétention d’être les médecins de Pont-Saint-Esprit »

Ainsi, Roger Castillon a évoqué les impôts, « dont les taux restent sans changement par rapport à 2015, il serait irresponsable de poursuivre un mouvement à la baisse que les finances de la ville ne pourraient pas supporter. » Toujours au rayon finances, mais cette fois-ci pour les associations — qualifiées de « fer de lance de l’activité de notre cité » — Roger Castillon a affirmé que « nous continuerons à aider toutes les initiatives, même si les ressources ne sont pas sans fond. »

Balayant un grand nombre de sujets, comme les caméras de vidéosurveillance ou le remplacement de la station de pompage anti-inondation, la propreté « sur laquelle nous restons trop laxistes » ou encore la vie scolaire, le maire a affirmé vouloir « poursuivre l’aide à l’implantation de commerces, que nous avons élargie à tout le cantre ancien. »

Le maire a ensuite discouru de longues minutes sur les dispositifs actuellement déployés dans le centre ancien, à savoir l’OPAH, le secteur sauvegardé, la nouvelle politique de la ville et l’opération centre-bourg, « la reconnaissance d’un réel besoin et nous serons aidés à y faire face » a d’abord affirmé Roger Castillon, avant d’oser la métaphore : « nous avons la prétention d’être les médecins de Pont-Saint-Esprit. Nous avons agi, et nous récoltons les fruits aujourd’hui. »

Après une petite parenthèse sur l’agglo, où les élus spiripontains « sont très impliqués », le maire a passé en revue les travaux menés en 2015, parmi lesquels la rue Albert-Camus, le lavoir, le Prieuré Saint-Pierre ou encore la construction de la nouvelle caserne de pompiers, qui va débuter en mars : « un bel exemple d’un investissement soit disant impossible », a raillé le maire.

« Nous restons une commune pauvre »

Concernant 2016, Roger Castillon a dressé la liste des grands projets, avec notamment « l’aménagement du premier étage de la caserne Pépin », « la réfection de l’escalier Saint-Pierre », « le début de la rénovation de l’éclairage public », « l’acquisition d’un terrain pour la future gendarmerie », « la création d’un city-park à proximité de l’ensemble immobilier de Villa-Clara » et, gros dossier de 2016, « le lancement de l’opération Hôtel-Dieu, dont le conseil municipal sera saisi au cours du premier trimestre. »

Revenant sur les finances, le maire a annoncé « 1,4 millions d’euros de subventions déjà notifiées, si on y ajoute notre capacité d’autofinancement et une certaine dose d’emprunt compatible avec une baisse de la dette, nous pouvons envisager un avenir serein, sans errements semblables à ceux du passé. » Pour autant, Roger Castillon a de suite tempéré son enthousiasme, estimant que « nous restons une commune pauvre qui doit faire face à des besoins énormes. Le déficit d’entretien considérable nous conduit à jongler entre les urgences » avant de réserver une petite amabilité à l’opposition : « la critique irresponsable, c’est trop facile. »

Enfin, le maire a conclu en affirmant que « nous voulons réussir la transformation de Pont-Saint-Esprit. Nous sommes sur la bonne voie, mais la route est encore longue. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com