PONT-SAINT-ESPRIT Terrain du collège : « Une victoire incontestable » pour le maire

Le maire de Pont-Saint-Esprit Valère Segal
- Photo : Thierry AllardLa semaine dernière en conseil municipal, le maire de Pont-Saint-Esprit communiquait l’ordonnance du Tribunal administratif concernant l'affaire du terrain du collège, qui jugeait irrecevable le déféré du préfet du Gard.
Pour mémoire, le terrain du futur collège avait été acheté par l’Établissement public foncier Occitanie (EPFO) pour le compte de la commune pour un montant de 3,3 millions d’euros. Or, en novembre dernier, la commune a décidé de dénoncer de manière unilatérale la convention qui la liait à l’EPFO et donc de ne pas lui payer la somme. Sauf que l’EPFO n’a pas déposé de recours dans les délais impartis, ce qui a entraîné l'irrecevabilité du déféré du préfet. Puis, jeudi, l’ancienne maire de Pont, par ailleurs présidente de l'EPFO Claire Lapyronie réagissait en affirmant que « cette décision ne concerne que la forme du dossier. Sur le fond le calendrier judiciaire de cette affaire suit son cours et, ne lui déplaise, conclura prochainement sur la légalité de ses décisions, ainsi que sur l’applicabilité des termes de la convention. »
Dans un nouveau communiqué, le maire de Pont Valère Segal n’en démord pas : « Nous venons d’enregistrer une victoire incontestable », écrit-il, avant de réaffirmer que « Nous avons tenu bon, malgré les pressions importantes et parfois déloyales et avons obtenu gain de cause, le terrain cadastré AY 202 est bien la propriété de l’EPF. »
Et il reprend : « Maintenant la balle est dans le camp du département qui peut demander à l’EPF de lui céder le terrain pour l’euro symbolique comme il le demandait à la ville de Pont-Saint-Esprit. La présidente de l’EPF fervente supportrice du faire payer le terrain sur les impôts des Spiripontains, sera certainement d’accord pour l’offrir au département pour y construire le collège tant attendu par l’équipe municipale, le personnel enseignant et administratif, les élèves et bien sûr tout le canton de Pont. Dans le cas contraire il faudra qu’elle explique son changement subit de point de vue. »
Quant aux 3,3 millions d’euros que la ville n’aurait pas à débourser, ils « serviront à assainir les finances et lancer un programme de rénovation global et plus particulièrement pour les écoles dont la commune a la compétence. »
Puis le maire s’en prend directement à Claire Lapeyronie : « Le 14 mai lors du Conseil municipal nous nous sommes tous étonnés que madame Lapeyronie présidente de l’EPF nous dise qu’elle découvrait le jugement du référé ; ce même référé soutenu par l’EPF en compagnie de la préfecture du Gard le 30 avril dernier. Je m’inquiète donc de la gouvernance et de cet organisme en tant que simple citoyen et maire, tout d’abord parce que l’EPF n’a formé aucun recours dans les délais contre la décision de révoquer la convention opérationnelle prise par la commune, ce qui prive l’EPF de tout recours. »
Le maire dit s’inquiéter aussi « parce que (la) présidente (de l’EPF, ndlr) n’est au courant de rien d’après son propre aveu et enfin parce l’EPF gère des dizaines de millions d’euros d’argent public issue de nos impôts. Se pose donc, me semble-t-il la question de son devenir à la tête d’une telle institution, qui demande rigueur et investissement, mais cela regarde davantage son conseil d’administration. »
Le maire conclut en évoquant un autre dossier, celui de la gendarmerie : « la procureure de la république de Nîmes a ouvert une enquête confiée aux gendarmes de Montpellier. Nous souhaitons faire toute la lumière sur cette affaire et nous vous tiendrons informés. »