« Lors de la première feria, on avait ouvert en mode chantier. Le placo était apparent, les gens dessinaient sur les murs et on avait monté les toilettes la veille dans la nuit », raconte avec le sourire Victor Jalaguier, gérant du restaurant Derrière l’Église qui devient la bodega Le Burladero pendant la feria de Nîmes qui se tiendra du 4 au 9 juin. Beaucoup de travail pour ouvrir dans les temps lors de l’édition 2024 de Pentecôte et un succès qui fut au rendez-vous. « On a été très surpris de cet engouement dès le premier soir, on ne s’y attendait pas. Les gens redécouvraient un endroit fermé depuis longtemps », confie-t-il.

Ainsi, Victor a donc décidé de rempiler avec cette bodega qu’il qualifie « à l’ancienne où les gens se sentent bien ». Avec une priorité : la sécurité. « C’est vraiment le maître mot. Aucun incident n’a été à déplorer l’année dernière et on veut que ça soit encore le cas ». Ce dernier ne lésine pas sur les agents de sécurité. Côté ambiance, le trentenaire s’appuie sur l’expérience de Mikis Mansouri, fils de l’ancien joueur du Nîmes Olympique Faouzi Mansouri, qui a géré par le passé le Bodegon à l’Imperator.

Le DJ David. C sera de nouveau aux manettes, mais d’autres DJ’s locaux viendront l’accompagner chaque soir. Un lieu qui se veut populaire avec la présence, cette année, de fanfares tous les midis. Désormais, la bodega restera ouverte de midi à 3 heures du matin (les vendredi, samedi et dimanche) et ne ferme plus pendant la corrida. Un esprit taurin assumé par le Burladero qui durant la feria recevra la visite de plusieurs toreros dont El Rafi qui viendra avec sa pena remettre une tête de taureau.

"20 % de réservations en plus"

Devenue un restaurant toute l’année, la bodega proposera toujours les tapas le soir, mais également une restauration assise le midi, dès le jeudi, avec un menu à 39 euros (entrée, plat, dessert) sur réservation. Victor a aussi à cœur de mettre en avant la cuisine qualitative, gourmande et généreuse de son établissement du chef Thibaud Desimeur. Après les deux premières ferias, Victor a souhaité modifier le sens de la circulation pour permettre notamment de mieux accéder aux comptoirs qui changent de place. De même pour les toilettes avec l’installation, cette année, des fameuses pissotières mobiles élaborées par Christophe Brunetti, ancien patron des Antonins. Des toilettes mobiles, positionnées dans la rue et réservées aux hommes, libérant ainsi l’accès aux WC intérieurs pour les femmes.

Avec un début de feria avancé au mercredi (fermeture à deux heures comme le jeudi), Burladero se prépare à six soirées de fête. Victor a pris la décision d’ouvrir même le lundi soir (jusqu’à 1 heure) pour « rassembler les Nîmois » et réunir les commerçants nîmois qui viennent en profiter après avoir travaillé tout le week-end. La première soirée du mercredi sera en revanche réservée aux clients du restaurant afin de partager le verre de l’amitié. Au Burladero, ce qui plait, c'est aussi la possibilité de réserver un tonneau pour toute la soirée avec le service qui va avec.

« On a déjà 20 % de réservation en plus que l’an passé », salue Victor qui durant cette feria aura plusieurs événements à célébrer avec les festaïres : ces 30 ans, les trois ans du restaurant La Vida qu’il gère au Carreau de Lanes et les un an du Burladero. Santé !