Pougnadoresse devient la 8ᵉ commune du Gard à rejoindre la cohorte, qui regroupe environ 800 communes à l’échelle nationale. Avec une idée : « Sensibiliser nos concitoyens et toute personne traversant la commune », dit le maire Dominique Serre, qui considère que les panneaux, qui seront apposés à toutes les entrées routières du village, pourront contribuer à « déclencher une discussion, donner à réfléchir. »

Il faut dire que l’important pour le don d’organes, c’est d’en parler à ses proches. Car légalement, nous sommes tous donneurs d’organes, à moins de s’y opposer officiellement en s’inscrivant sur une liste. Sauf que dans les faits, tous les donneurs potentiels ne sont pas prélevés, loin de là, car « souvent les familles ne sont pas d’accord parce qu’il n’y a pas eu de discussion sur le don d’organes, avance Amélie Viney, assistante médicale et bénévole dans des associations de lutte contre la mucoviscidose, qui a initié la démarche dans le village. Il faut en parler, même si ce ne sont pas des discussions forcément très gaies. »

Pas très gaies, mais utiles : le collectif Greffes, qui regroupe des associations œuvrant pour le don d’organes, estime à 80 % le pourcentage de Français favorables au don d’organes, mais à seulement 47 % la proportion qui en a parlé avec ses proches. Résultat, 36 % de refus de don et « trois décès par jour, soit 1 000 par an, à cause du manque de don d’organes », pose Amélie Viney.

Un vrai sujet, d’autant plus à l’approche de la journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe et de reconnaissance aux donneurs, le 22 juin.