Ce vendredi matin de juillet, on le retrouve perché en haut d’une échelle, en train de monter le toit d’une cabane destinée aux jeunes clients du camping. Olivier Ledroit, 49 ans, nous accueille avec un accent qui fleure bon le plat pays. Originaire de Mons, en Belgique, il a connu le camping en tant que vacancier durant plusieurs années avant d’y travailler.

« On a découvert le camping au départ, quand il a ouvert, rembobine-t-il. On s’y est très bien plus, et on y est ensuite revenus tous les ans », séduits par la chaleur et le ciel bleu moins rares dans le Gard rhodanien qu’outre Quiévrain. Arrive le covid, et pour Olivier et son épouse, une envie de changement : « On s’est dit qu’on ne savait jamais ce qui pouvait arriver, alors on a tout vendu pour partir à l’aventure », raconte-t-il.

Mais pas n’importe où : le couple voulait s’installer à Laudun, ce qu’ils ont fait il y a quatre ans, d’abord sur le camping puis désormais dans une maison. Et, depuis trois ans, Olivier Ledroit travaille au camping, qu’il connaît comme sa poche et où il s’occupe de « l’entretien en général, dans la piscine, les mobil-homes, l’électricité et des travaux plus conséquents de rénovation l’hiver », présente-t-il. Salarié à l’année du camping de 84 places, son travail a tout de même une grosse saisonnalité.

Olivier Ledroit est donc passé de l’autre côté. « Oui, mais j’ai beaucoup de clients qui sont devenus presque des amis », dit-il avant d’évoquer les parties de pétanque le soir. « Je travaille, et en même temps, je suis un peu en vacances, c’est l’idéal », rajoute-t-il dans un sourire. D’autant que chaque année, sa famille descend de Belgique en vacances au camping.