La première chose qu’a fait le nouveau DGS en arrivant, c’est « un diagnostic, qui a abouti à la conclusion de la nécessité d’une réorganisation générale des services, avec une approche globale », pose Lionel Lavergne, qui en est à la « troisième réorganisation » de sa carrière. Le processus a été lancé en janvier avec « une réunion générale des services » et leurs 140 agents, dont 110 titulaires. Puis le DGS a rencontré les élus, puis les syndicats. « Je leur ai expliqué que c’est du gagnant-gagnant, pas de changer pour changer », affirme-t-il.

L’idée est d’améliorer le service aux administrés. Ça passe notamment par la mise en place d’un guichet unique en mairie. « Aujourd’hui, il y a des accueils dans plusieurs services municipaux, ce qui est un peu compliqué pour les administrés, commence Lionel Lavergne. L’idée est d’avoir un seul point d’entrée, avec un premier niveau de réponse quelle que soit la demande. » Et ce avec trois agents polyvalents, formés, dont un spécialisé dans les démarches numériques, pour accompagner les usagers. Le guichet unique sera mis en place dans le courant de l’été.

Autre signe visible de cette réorganisation : une modification à venir des astreintes des services techniques et de la police municipale. Ainsi, désormais l’élu d’astreinte le week-end sera « en binôme avec un ou deux agents », pose le DGS. Côté police municipale, « l’idée est de réorganiser les emplois du temps, leur permettre d’avoir des souplesses horaires pour intervenir sur des plages horaires où ils n’intervenaient pas », développe-t-il. Ainsi, les policiers municipaux pourront intervenir sur les festivités ou le marché hebdomadaire, avec aussi « plus de présence pédestre », précise-t-il.

« Poursuivre, voire accentuer » la baisse des impôts

En interne, l’organigramme va évoluer. « Aujourd’hui, nous avons trop de services qui travaillent en silo, le but est de créer des pôles, évoluer vers cinq ou six pôles au lieu de treize services », explique le DGS, qui compte ainsi « créer de la fluidité, une mutualisation entre les services. » La réorganisation verra également la création d’un service juridique, « pour protéger les élus, les administrés et le personnel », glisse Lionel Lavergne.

Pour construire cette réorganisation, le DGS a mis en place six groupes de travail avec des agents pour lui faire des propositions. « Ce n’est pas la réorganisation de Lionel Lavergne », affirme-t-il. Le DGS a aussi rencontré les syndicats, pour leur parler des « hausses de salaire, des formations supplémentaires, de la responsabilisation des agents » induites par la réorganisation, dont les différentes actions seront mises en place pendant et après l’été.

Car le but est de redistribuer les économies, à la fois par des hausses de salaires, mais aussi par « poursuivre, voire accentuer la redistribution aux habitants en baissant les impôts », explique Lionel Lavergne, dans un contexte de contraction des finances publiques. Sur ce plan, c’est bien parti : les premiers ajustements, avec une baisse des heures supplémentaires et le non-remplacement de certains départs à la retraite, a d’ores et déjà permis « entre 100 et 150 000 euros d’économies annuelles sur la masse salariale entre la réalité et ce qui a été voté au budget », affirme Lionel Lavergne.