Publié il y a 8 mois - Mise à jour le 01.02.2024 - Marie Meunier - 3 min  - vu 483 fois

ROCHEFORT-DU-GARD Habitants, inscrivez-vous sur F24 pour être prévenus en cas de risque majeur

Habitants, travailleurs et touristes rochefortais sont invités à s'inscrire au nouveau système de téléalerte F24. 

- photo Marie Meunier

Incendie, inondation par ruissellement, neige, tempête... En cas d'évènements majeurs, la mairie de Rochefort-du-Gard veut pouvoir prévenir et informer sa population. Habitants, travailleurs rochefortais et touristes en séjour sont invités à s'inscrire au nouveau système de téléalerte F24. 

Depuis quinze ans, la mairie de Rochefort-du-Gard utilisait le logiciel Antibia pour alerter sa population en cas de risque majeur. "On avait besoin d'un outil plus performant, plus actualisé", admet le maire, Rémy Bachevalier. Depuis six mois, la Ville a adopté le système de téléalerte F24, capable de diffuser des messages à la population en cas d'inondation, de feu de forêt, de tempête ou autres risques majeurs. Le numéro s'affichant sur l'écran du téléphone dans ces cas-là est le 01 71 21 52 00. 

Mais pour être prévenu, encore faut-il s'inscrire. La mairie lance une importante campagne de communication dans les commerces, le cartable des écoles, les associations, pour inciter la population à adhérer au dispositif. Pour cela, il suffit de scanner avec votre smartphone le QR code de l'affiche ou de cliquer ici. Il faudra renseigner vos coordonnées, votre adresse et votre nom.

Les 8 135 habitants de Rochefort-du-Gard sont invités à s'inscrire, mais aussi les personnes qui travaillent sur la commune, les propriétaires de résidence secondaire et les touristes en séjour. En cas de risque majeur, ces personnes-là recevront un appel leur clarifiant la situation et leur donnant les consignes à suivre. Élus et agents ont travaillé pendant plusieurs semaines sur la rédaction des messages préenregistrés qui pourront être envoyés en une dizaine de minutes en cas d'aléa. 

"Des évènements majeurs sont déjà arrivés et peuvent arriver encore"

Pour Isabelle Apuzzo, des services de la mairie : "Il faut acculturer la population aux risques." Elle poursuit : "En 2002-2003, on a été confronté au ruissellement. En 2010, à la neige. En 1989, 31 hectares avaient été ravagés par les flammes vers Notre-Dame. En 1993, 43 hectares de résineux au lieu-dit du "remembrement". Des évènements majeurs sont déjà arrivés et peuvent arriver encore." Il faut dire que la commune est particulièrement exposée au risque incendie avec ses 1 660 hectares de forêt et de garrigue et sa proximité avec l'autoroute. 34 feux de forêt notables ont été comptabilisés sur la commune ces 40 dernières années.

En s'inscrivant au système de téléalerte F24, les personnes pourront être prévenues rapidement et sauront si elles doivent se réfugier à l'étage, si elles doivent évacuer, si elles doivent laisser leurs enfants à l'école... Le but étant d'éviter les comportements à risque dans la précipitation et qu'il y ait des blessés ou pire. Selon la situation, l'alerte peut être destinée à seulement quelques quartiers concernés "pour ne pas créer d'effet de panique". Le système permet aussi d'informer quand l'évènement exceptionnel est terminé.

La mairie a d'ores et déjà enregistré dans sa base de données les 2 000 personnes déjà inscrites sur Antibia. Mais beaucoup sont des numéros fixes qui pour certains sont obsolètes. Mieux vaut indiquer son numéro de portable pour être prévenu même au bureau ou pendant qu'on fait ses courses. 

Une nouvelle version du DICRIM prévue pour le printemps

En parallèle, les élus sont en train de remettre à jour le DICRIM (document d'information communal sur les risques majeurs). La nouvelle version devrait sortir au printemps. Dedans, seront répertoriés tous les risques majeurs auxquels est exposée la commune et les bons réflexes à avoir si l'un d'eux subvenait. "Il faut habituer la population à disposer d'un kit d'urgence à la maison. Dedans, il y une radio, des piles, des bougies, quelques médicaments, des denrées alimentaires et de l'eau. En cas de souci, cela permet de tenir quelques jours en autonomie", souligne Isabelle Apuzzo. 

En ce mois de janvier, élus et agents rochefortais ont également mis en application leur PCS (plan communal de sauvegarde) au travers d'un exercice sur table de simulation de feu et de ruissellement. Une première à Rochefort-du-Gard, qui devrait être suivie d'autres en associant cette fois la population et les secours. Tout un travail est aussi mené à échelle territoriale pour qu'émerge normalement en 2026 le PICS (plan intercommunal de sauvegarde). Il permettra de partager les moyens et les agents en cas d'évènement majeur. "Rochefort-du-Gard s'arme d'outils concrets pour faire face aux aléas majeurs", conclut Van-Son Muonghane, conseiller municipal en charge du PCS. 

Pour s'inscrire au nouveau système de téléalerte F24, vous pouvez cliquer ici. 

Marie Meunier

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