Ceux qui empruntent l'axe reliant Avignon et Bagnols/Cèze le savent, le carrefour au niveau de l'entrée d'autoroute à Roquemaure est particulièrement dangereux. Et les accidents sont nombreux à cet endroit limité à 70 km/h certes, mais n'offrant pas une visibilité optimale aux automobilistes qui s'y engagent.

Ajoutez à cela l'important flux de camions sur cette portion et cela crée un trafic dense entraînant ralentissements et accentuant le potentiel accidentogène. Depuis des années, le projet de remplacer le carrefour par un giratoire est dans les tuyaux. Et il connaît aujourd'hui un sacré coup de pouce. 750 000 € de l'État ont été débloqués pour financer ce rond-point. Soit 60% du coût total des 1,250 million d'euros de travaux.

Si un tel financement arrive maintenant, c'est grâce au fameux Plan de Relance, comme l'explique le député gardois, Anthony Cellier, qui suit l'affaire de près : "Grâce au Plan de Relance, l’Agence de financement des infrastructures de transports de France (AFITF) a adopté un budget exceptionnel de 3,4 milliards dont 1,3 milliards de ressources complémentaires grâce au plan "France Relance". Ce budget permet d’acter le lancement de très nombreux projets et notamment la finalisation de projets d’amélioration et de sécurisation du réseau routier national dans le cadre des contrats de Plan État-Région."

Sécuriser la sortie d'autoroute, fluidifier le trafic ou encore améliorer les conditions de déplacement des automobilistes sont autant d'objectifs que doit remplir ce nouveau giratoire. D'autant que la circulation de poids lourds sur cet axe devrait encore croître au vu des projets industriels qui se dessinent dans le nord du Gard rhodanien. Le carrefour actuel en T deviendrait donc un giratoire à cinq branches.

Début des travaux à horizon 2022 ?

"Je suis ravie que l'État prenne conscience de la dangerosité de ce carrefour qui est aussi un axe stratégique de circulation pour l'attractivité économique du secteur", nous confie la maire de Roquemaure, Nathalie Nury, aussi vice-présidente au Département. Elle rappelle d'ailleurs que le conseil départemental du Gard injecte 250 000 € dans ce chantier, environ autant que la Région Occitanie.

Si les financements sont arrivés, cela ne renseigne pas la date de début des travaux, comme le pointe Nathalie Nury. Les dernières informations qu'elle a eu, lui prédisait un démarrage 2023-2024, d'autant qu'une espèce de papillons nichant aux abords du chantier aurait causé du retard selon l'édile. "Mais il y a urgence à faire ce giratoire", insiste-t-elle. Nous avons essayé de contacter la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer) pour en savoir davantage mais nous n'avons pas reçu de réponse à ce jour.

En revanche, concernant le calendrier, le député Anthony Cellier nous affirme que les dossiers financés par le Plan de Relance ne sont que des projets prêts à éclore pour 2021-2022. Pour le cas du giratoire, le député penche pour l'année prochaine. "Le Plan de Relance a été fait pour que les entreprises locales restent dans une perspective de croissance similaire à celle d'avant la crise sanitaire. Les sommes sont fléchées vers des chantiers qui sont prêts, qui ont juste besoin d'être enclenchés et qui touchent au quotidien des citoyens dans les domaines de l'écologie, de l'industrie et du RSE." En clair, c'est en bonne route...

Marie Meunier