Publié il y a 7 h - Mise à jour le 21.05.2025 - Thierry Allard - 2 min  - vu 64 fois

SAINT-GENIÈS-DE-COMOLAS Les panneaux solaires de l’ancien groupe scolaire alimentent les bâtiments municipaux

Saint-Geniès-de-Comolas se lance dans l'autoconsommation d'électricité

- Thierry Allard

La mairie de Saint-Geniès-de-Comolas se lance dans l’autoconsommation collective : depuis le 1er mai, les panneaux photovoltaïques installés sur les toits de l’ancien groupe scolaire du village alimentent sept bâtiments municipaux.

« C’est un projet intelligent et intéressant, commence le maire de Saint-Geniès Olivier Jouve. Intéressant car on peut faire des économies, et intelligent car ça va dans le sens de la protection de la planète. » Côté économies, « l’énergie est le principal poste de dépenses après le personnel, donc on le regarde de près », explique le maire, qui mise sur le temps long.

« On table sur 900 000 euros d’économies sur 25 ans, selon une étude faite en prenant en compte une hausse de 5 % par an du prix de l’énergie », précise Amaury Pachurka, à la tête de l’entreprise Sween, qui développe des solutions d’autoconsommation énergétique. L’autoconsommation permet de « sécuriser une partie du coût de l’énergie », reprend-il, selon un principe simple : le coût de la partie autoconsommée est connu à l’avance et maîtrisé. Pour Saint-Geniès, il s’agit de 37 % de la consommation globale des sept bâtiments concernés sur une année.

Saint-Geniès-de-Comolas a signé une convention avec Enedis et Sween pour l'autoconsommation • Thierry Allard

Un joli score obtenu aussi car la consommation électrique des bâtiments municipaux — mairie, salle polyvalente, écoles maternelle et élémentaire ou encore ancienne cure — est plus importante en journée, lorsque l’électricité solaire est produite. Et il faut rajouter que les bâtiments de l’ancien groupe scolaire, qui accueillent désormais la bibliothèque municipale, des salles associatives et le centre de loisirs de l’Agglomération, sont mieux isolés et désormais chauffés par des pompes à chaleur, moins gourmandes en énergie. Précisons enfin que l'électricité produite et non consommée est revendue sur le réseau, ce qui ne gâche rien. « L’été, avec les écoles en moins, nous aurons sûrement de l’électricité à revendre », avance le maire, qui compte désormais rajouter des ombrières photovoltaïques à l’école.

L’installation des panneaux photovoltaïques a coûté 150 000 euros, en partie financés par le plan de relance France 2030, un coût à mettre en regard des économies attendues. Bref, une bonne affaire pour le village, qui n’est pas le premier à se lancer : « en France il y a 883 opérations d’autoconsommation en service, dont 457 qui concernent des collectivités », pose la directrice territoriale d’Enedis pour le Gard Sylvaine Cazal. Et le Gard compte à lui tout seul 17 opérations en cours, « et le territoire a été précurseur avec une opération dès 2019 dans le quartier de Rochebelle, à Alès, avec Logis Cévenols », rappelle Sylvaine Cazal.

Enedis voit d’un bon oeil ce développement, qui va de pair avec le regain de consommation électrique en cours, et qui va s’amplifier dans le cadre de la transition énergétique. « Cette deuxième phase d’électrification massive nécessite beaucoup de renforcement et de création de réseaux, ça a un coût, des opérations comme celle-ci permettent de couvrir les besoins sans renforcement immédiat », précise la déléguée territoriale d’Enedis.

Et l’autoconsommation, qui se développe aussi à l’échelle de quartiers, de lotissements ou encore de zones économiques, permet « un phénomène d’appropriation, de compréhension du marché chez les producteurs, affirme Amaury Pachurka. Et on le voit, ils consomment moins et mieux. »

Thierry Allard

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