Ce mercredi 16 février, à l'église abbatiale de Saint-Gilles, les gendarmes du Gard se sont rassemblés pour rendre un dernier hommage à trois de leurs camarades décédés en 2021 : Jennifer Benet (maréchal des logis-chef) 36 ans, Gaétan Binet (gendarme) 27 ans et Claude Ruocco (maréchal des logis-chef) 53 ans.

En 1993, le ministre de la Défense de l'époque a décidé que chaque 16 février un hommage solennel serait rendu aux personnels de la gendarmerie, victimes du devoir au cours de l’année précédente. Cette date du 16 février correspond au jour anniversaire de la date de promulgation de la loi 1791 portant création de la gendarmerie en lieu et place de la maréchaussée.

Le général Chuberre, commandant du groupement de gendarmerie départementale du Gard,  recevait et dirigeait cette cérémonie annuelle des héros de la gendarmerie nationale morts pour la France. La préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon, présidait la cérémonie.

Après le salut au drapeau et la revue des troupes, le chef d'escadron Dassonneville, officier adjoint du commandement, présentait le fanion du groupement de gendarmerie départementale du Gard. Il y avait également un peloton à pied constitué de militaires de différentes compagnies aux ordres du lieutenant Terrones, commandant la communauté de Bouillargues, un peloton de réservistes du groupement de gendarmerie départementale du Gard aux ordres du major de réserve Giraud.

Les enfants du centre de loisirs ont participé

Était par ailleurs présent un groupe d'investigation cynophile commandé par l'adjudant Izquierdo, un élément motocycliste de l'escadron départemental de sécurité routière du Gard ainsi que le fanion de la Section de recherches de Nîmes porté par l'adjudant Badache aux côtés d'un peloton à pied constitué de militaires de la section de recherche de Nîmes aux ordres du capitaine Napieralski.

Après la lecture du récit de l'histoire de la gendarmerie, les militaires ont commémoré les absents avec l'appel des trois gendarmes morts dans l'exercice de leurs fonction. Madame la préfète a lu la lettre de Monsieur le ministre de l'Intérieur qui inscrivait les trois camarades décédés au livre d'Or. Le chant de la gendarmerie a été entonné avant le traditionnel dépôt de gerbes. Entre les trompettes et les clairons, la voix off a exprimé que la gendarmerie n'a jamais pleuré ses morts. Qu'elle a préféré les honorer et leur rendre hommage car l'oubli est la seule véritable mort.

La cérémonie s'est déroulée devant un public local et les enfants du centre de loisirs de Saint-Gilles. L'objectif est de garder en mémoire l'action de tous ces gendarmes morts pour la France qui vont au bout de leur engagement au péril de leur vie. La Marseillaise a clôturé cette cérémonie émouvante, alors que les enfants s'essayaient au salut militaire.

Yannick Pons