L'analyse : 

"On est toujours vivants mais ça reste inquiètant", lâchait Frédéric Bompard après le match. Avant ce déplacement à Épinal, il avait évoqué "le match le plus important de la saison", pour motiver ses joueurs à venir s'imposer chez le 17e. Les Crocos sont passés à côté de ce rendez-vous crucial. Sans être transcendants, ils ont eu pourtant les meilleures occasions en première période mais encore une fois, une énième fois, la réussite n'était pas là. D'ailleurs, dans la foulée, Nîmes encaissait deux buts en quatre minutes. Si Mexique réduisait le score au retour des vestiaires, jamais les Nîmois ont véritablemement semblé capables d'égaliser. Comment espérer se sauver quand on perd deux fois face au 17e ? Forcément, ce résultat place NO en mauvaise posture à six journées de la fin. Certes, mathématiquement tout est jouable avec seulement deux points de retard sur le premier non relégable mais comment ne pas être inquiet avec cette série d'une seule victoire en sept rencontres, une attaque en berne, la 17e du championnat, un calendrier difficile à venir et l'absence de ce supplément d'âme indispensable pour inverser la tendance. Bref, la mission s'annonce compliquée mais gardons espoir et, dans ces moments-là, on s'en remet au fameux adage : impossible n'est pas Nîmois !

Le Croco clé : une attaque impuissante 

En début de saison, la principale force nîmoise était la défense. La mauvaise série s'explique aussi car l'arrière-garde est défaillante avec au moins un but encaissé sur les sept derniers matchs. Offensivement, c'est aussi compliqué. Pourtant, les Crocos ont marqué au minimum un but sur les neuf dernières journées de National (deux fois, ils ont marqué deux buts contre Niort et Cholet). Voilà une statistique plutôt prometteuse mais cela est finalement peu au vu de la physionomie de certains matchs où les Crocos ont eu des situations mais ont manqué d'efficacité. Malgré les renforts de Camara et Mbemba, aucun buteur ne se dégage de cette équipe et est capable de faire la différence dans la surface. Doucouré, Mbina ou encore Sané, personne ne s'est imposé sur le front de l'attaque. Pour preuve, sur les deux derniers matchs, ce sont deux milieux qui ont marqué : Picouleau et Mexique. Pourtant il faudra bien trouver la faille pour parvenir à rester dans le monde professionnel. 

Les notes : 

Paradowski : 5

Labonne : 3

Diouf : 3

Mendy (cap.) : 4

Paviot : 4

Thoumin : 3 puis Sané : 3

Mexique : 6

Picouleau : 5

Camara : 3

Mbemba : 5

Mbina : 4

La décla' :

"Je suis énormément déçu. Je ne m'attendais pas à ça. On a manqué de caractère, on est beaucoup trop gentils, pas assez bagarreurs. J'en veux un peu à mes joueurs. À la mi-temps, je leur ai dit que ce que j'avais vu n'était pas digne d'une équipe professionnelle. Ils nous ont pas rendu tout le travail que le staff peut fournir toute la semaine, on mérite mieux que de voir ce piètre spectacle. Cela me dérange que cette équipe soit relégable, mais compte tenu de ce que l'on a montré ce soir, on mérite notre place au classement."

Après la rencontre, Frédéric Bompard, prostré et assis, dans un vestiaire à part de ses joueurs, n'était pas d'humeur, et on peut le comprendre, à vouloir s'exprimer face à la presse. S'il n'a pas souhaité être filmé, il a néanmoins accepté de livrer sa réaction. À travers ses propos, le constat est sans appel. Les Crocos ne sont pas condamnés mais ils ne montrent pas le visage d'une équipe qui veut se sauver. Pourtant, il y a urgence à six matchs du terme du championnat. Et la liste des futurs adversaires n'a pas de quoi rassurer le NO. Le premier à venir aux Antonins, vendredi prochain, c'est Versailles. Pour cette réception, Nîmes sera privé de son capitaine Formose Mendy, suspendu. 

Revivez le match en audio :