« Ce n’est pas un point final, mais un point virgule à notre histoire, on s’arrête mais on va continuer d’ensemencer », affirme le désormais ex-président de Prima Vera, Vincent Nouzille. Une annonce « avec un pincement au coeur », glisse le premier président de l’association, Omar Massoni. Dix ans après sa création par une cinquantaine de citoyens de toute l’Uzège déterminés à « essayer de créer des liens, animer des projets, soutenir des projets environnementaux, éducatifs, scolaires dans les quartiers prioritaires », rappelle Vincent Nouzille, Prima Vera s’arrête désormais avec le sentiment du devoir accompli.
L’association a ainsi soutenu une dizaine de projets, souvent en coopération avec d’autres associations : des livres, des concerts, des événements culturels en tous genres, des animations scolaires, avec notamment la venue, réalisée avec d’autres association du territoire comme Radio Fuze, de grands témoins, Ginette Kolinka et Latifa Ibn Ziaten, des ateliers dans le quartier des Amandiers, à Uzès ont rythmé les dix dernières années.
Prima Vera a aussi été en pointe sur d’autres dossiers : « nous avons bataillé pour que la mosaïque romaine (découverte sur le chantier de l’internat du lycée Gide, à Uzès, ndlr) revienne à Uzès, nous avons obtenu gain de cause, nous avons beaucoup bataillé, avec d’autres associations, des élus, contre le projet Amazon à Fournès et contre l’implantation de la zone des Sablas », rappelle Vincent Nouzille.
Mais malgré toutes ces actions, parfois couronnées de succès comme sur le cas Amazon, Prima Vera a été touchée de plein fouet par la crise du bénévolat qui touche le monde associatif. « Nous étions une cinquantaine au début, mais ça s’est émoussé », reconnaît Vincent Nouzille. Alors l’association a préféré arrêter ses activités, en se disant qu’elle a « certainement beaucoup semé, beaucoup essaimé », veut croire son ex-président.
« Continuer par d’autres moyens »
Et pour que ça continue, les membres de la désormais ex-association comptent continuer à s’investir dans le tissu associatif local, et symboliquement, Prima Vera a décidé de remettre le solde de son compte en banque, environ 1 500 euros, à l’association des Amis du PNR. « C’est un projet sur lequel nous nous sommes beaucoup investis, un projet fédérateur, important, une arlésienne », commente Vincent Nouzille.
« C’est triste de voir Prima Vera disparaître, ses membres étaient très actifs chez nous », affirme le président des Amis du PNR Bruno Julien. PNR toujours bloqué par l’opposition d’Uzès(*), en faveur duquel une association d’élus s’est montée il y a quelques mois qui regroupe désormais une quarantaine de communes sur les 80 que devrait, à terme, compter le PNR. « Nous espérons qu’elle débouchera sur une association de préfiguration », avance Bruno Julien, pour parvenir, enfin, à monter le PNR, « un outil avec une vue à long terme, prospective, pour un territoire qui dépasse les communes et les communautés de communes », rappelle-t-il.
Alors le but de cette association d’élus est de « continuer à convaincre », souligne le maire de Pouzilhac Thierry Astier, en coopération avec les Amis du PNR : « à nous de convaincre les élus, et à vous de convaincre les associations et la société civile », leur dira l’élu. Et ce pour arriver à « un projet qui devrait être fédérateur », affirme le maire de Vallérargues Dominique Ekel, qui poursuivra à partir de mars son engagement dans l’associatif, puisqu’il a annoncé mercredi soir qu’il ne se représentait pas.
Un projet, comme d’autres, que les membres de l’ex-association comptent toujours accompagner : « il est important de créer des liens, de participer à la vie locale, souligne Vincent Nouzille. Nous continuerons à le faire par d’autres moyens. »
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L’adjoint au maire d’Uzès Jacques Caunan, présent mercredi soir, a rappelé qu’il avait, comme le premier adjoint Fabrice Verdier, voté pour le PNR en 2023. « Je maintiens mon engagement dans la majorité municipale uzétienne, mais je reste une homme libre de pensée, affirme-t-il. Oui, le PNR est une opportunité formidable pour la jeunesse, les agriculteurs, les entrepreneurs et le tourisme. Il faut apprendre à travailler ensemble, et croire en l’avenir. »
 
               
       
               
               
               
               
               
               
               
               
               
               
               
               
               
               
               
         
               
         
         
         
         
         
                     
                     
                    