Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 14.09.2013  - 2 min  - vu 146 fois

VENDANGES Manzanarés coupe 4 oreilles et 1 queue, El Juli se contente de 2 oreilles, 1 toro de vuelta

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De part et d'autre des Pyrénées, on reprochait jusqu'alors aux nombreux mano à mano entre El Juli et José Maria Manzanares d'être quelque peu atones, sans grand relief et manquant de compétition. Celui qu'ils ont réservé ce samedi après-midi aux quelque 11 000 aficionados qui garnissaient les arènes de Nîmes pour la quatrième corrida du cycle des Vendanges, a été d'une toute autre nature. Et on s'est rarement ennuyé ou aperçu, entre chien et loup, qu'un petit vent frisquet passait sous les jupes et pantalons. Il faut dire qu'en piste, José Maria Manzanares qui avait déjà coupé deux grosses oreilles à  son premier exemplaire de la ganaderia Garcigrande, récidivait et s'offrait en prime la queue de son troisième, honoré d'une logique vuelta al ruedo. Les clés de ce triomphe majuscule : des toros sans mauvaises manières qui mangeaient l'étoffe avec avidité, des faenas superbes de douceur et inspirées, des morts foudroyantes et une rage de vaincre qui ne faisait visiblement pas défaut. On ajoutera à cela la présence dans le calejon des arènes de Nîmes, de José Maria Manzanares père, légende de la tauromachie s'il en est. De quoi transcender, vous pousser vers les sommets de l'art et ouvrir les meilleurs flaçons de la tauromachie. Après la prestation de ce jeudi en demi-teinte, José Maria Manzanarés a consacré en trois temps, trois mouvements, l'élevage Domingo Hernandez/Garcigrande et s'est ouvert à hombros la Porte des Consuls, gagnant par la même occasion le coeur de l'aficion nîmoise.Si tant est qu'il ne lui soit pas déjà acquis. Moins bien chanceux au sortéo (... et aux aciers) El Juli, venu, lui-aussi, avec la détermination qu'on lui connait a coupé deux oreilles : la première au toro qu'il avait brindé à Manzanarès père, la seconde à celui  qu'il avait dédié au public. Seul le toro qu'il avait offert à l'empresa Simon Casas n'a pas été des plus coopératifs. Si ses faenas énergiques réservèrent, elles-aussi, de purs moments d'extase et de bonheur tauromachique, El Juli fut bien plus approximatif à l'heure de conclure les combats.  Avec un peu plus de chance à la mort, on imagine les sommets qu'aurait atteints cette course très attendue.

La Feria se poursuit et s'achève ce dimanche avec le programme suivant : 11 h 30 Enrique Ponce, Sébastien Castella et Miguel Angel Perera (toros de Zalduendo); 17 h 30 Javier Castano et Fernando Robleno en mano à mano (toros de Miura).

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