Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 09.11.2019 - tony-duret - 2 min  - vu 614 fois

ALÈS Condamné pour avoir volé un handicapé sourd-muet, il est ensuite jugé pour un vol chez une nonagénaire

Tribunal correctionnel d'Alès. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Hier, Dimitri, un jeune homme de 27 ans, a enchaîné les audiences devant le tribunal correctionnel d’Alès. Comparaissant un peu plus tôt pour avoir volé un sourd-muet en fauteuil roulant (relire ici), il devait ensuite répondre d’un vol chez une femme de 91 ans.

Mais que faisait Dimitri au deuxième étage d’un immeuble de la Grand rue Jean Moulin à Alès alors qu’il n’y connait personne ? Pourquoi attendait-il devant le pallier d’une femme de 91 ans ? « Je voulais un verre d’eau ! », répond le jeune homme sans convaincre les juges.

Rappel des faits. Ce 29 décembre 2015, Gabrielle, une dame âgée de 91 ans, rentre à son domicile. Quand elle ouvre la porte de l’immeuble, deux jeunes femmes en profitent pour se glisser à l’intérieur. La nonagénaire emprunte l’ascenseur pour rejoindre le deuxième étage où elle vit, les deux autres appuient sur le bouton du troisième. Quand les portes s’ouvrent, Gabrielle découvre un homme devant sa porte : il s’agit de Dimitri. Il dit avoir très soif et demande un verre d’eau. La brave dame lui en sert un, mais aperçoit les deux filles croisées dans l’ascenseur en train de lui voler des bijoux. Elle tente de les attraper, mais Dimitri lui barre la route. L’aînée abandonne et les trois intrus prennent la fuite. Les deux voleuses ne seront jamais retrouvées. Dimitri, lui, sera identifié grâce à l’ADN laissé sur le verre d’eau.

Devant le tribunal correctionnel d’Alès, comme dans la précédente affaire de vol, Dimitri enchaîne les maladresses, déclenchant quelques rires. Il nie les faits et dit ne plus trop se souvenir, si ce n’est qu’il voulait son verre d’eau, ce qu’il répète à plusieurs reprises. Mais pas de chance, au moment même où il avait grand soif, un vol a été commis pile dans l’appartement où il s’est arrêté par hasard ! De toute façon, il assure qu’il n’a rien vu de tout ça et encore moins les deux jeunes femmes. Jusqu’à ce qu’il commette une nouvelle boulette quand la présidente, Amandine Abegg, lui demande de réexpliquer une nouvelle fois la scène :

- Beh j’ai demandé mon verre d’eau, la dame m’a ouvert. Et puis, en plus, je ne les connaissais même pas les deux.

La juge assesseure, Bérangère le Boëdec, saute sur l’occasion.

- Donc vous les avez vues ?, interroge-t-elle.

- Non, je ne les ai pas vues.

- Mais vous venez de dire que vous ne les connaissiez pas ?

- Oui, c’est ça, je ne les connais pas, s’embrouille Dimitri qui n’a pas compris pas la subtilité.

La substitut du procureur, Nathalie Welte, résume parfaitement l’ensemble de l’audience : « Ça tourne à l’absurde parce qu’on part d’arguments déjà absurdes ». Elle requiert 4 mois de prison contre Dimitri, peine suivie par le tribunal.

Tony Duret

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