Ce matin, dans nos colonnes, Objectif Gard & Arles indiquait à ses lecteurs les coups de feu dans la porte d'un appartement dans le quartier de Trinquetaille hier soir dimanche. Dans la foulée, le maire sortant et son principal opposant, Nicolas Koukas se sont renvoyés la faute.
Les suspects étaient en fuite lorsqu'une patrouille de la police nationale est arrivée sur place rue Guynemer à Arles dimanche à 23h. C'est un appartement au cinquième étage d'un appartement qui était visé, puisque plusieurs impacts de balles ont été constatés dans une porte, mais aussi dans le hall de cet immeuble. Une balle est venue se loger dans la cloison d'une chambre. Il n'y a pas de blessé, et une enquête est en cours après cette séance de tirs.
Le premier à réagir, la tête de liste de l'union de la gauche, Nicolas Koukas : "Dimanche soir, rue Guynemer, un immeuble d’habitation a été visé. Des impacts de balles dans une porte, dans le hall, une balle retrouvée dans la cloison d’une chambre. Aucun blessé, par chance. Cette violence n’est pas un simple fait divers. Elle traduit une situation de tension durable, nourrie par le recul de la prévention, de la médiation et de la présence des services publics au plus près des habitants. Depuis plusieurs mois, j’alerte le maire d’Arles par courriers sur ces réalités. Non pour alimenter la peur ou la stigmatisation, mais pour demander des réponses concrètes et durables. Ce qui s’est produit rue Guynemer est très grave. La sécurité est un droit fondamental. Elle ne peut être dissociée de la justice sociale et de la responsabilité de la puissance publique."
Le maire sortant, candidat à sa réélection, Patrick de Carolis lui a répondu : "Des tirs ont eu lieu ces dernières heures rue Guynemer à Trinquetaille. Ces actes de violence intolérable ne sont pas seulement un choc pour les habitants : ils révèlent l’échec d’un système à bout de souffle qui laisse des familles à problèmes bénéficier indéfiniment d’un logement social, malgré leur comportement dangereux et leurs antécédents connus de tous. La famille concernée est en effet bien identifiée par les services de police. Déjà expulsée de son précédent logement à la Roquette, elle a pourtant été relogée à Trinquetaille par le bailleur, reproduisant ainsi les mêmes troubles. Malgré les alertes répétées de la Mairie sur les troubles causés par ces personnes, les plaintes du voisinage et l’absence de toute mesure corrective, cette famille occupe toujours un logement social. Alors quand Monsieur Koukas écrit dans son post du jour qu’il faut plus de “médiation” ou de “prévention”, allant jusqu’à affirmer que le recul des services publics pourrait expliquer cette violence… il faut être sérieux ! Non, quand des faits de délinquance répétés mettent en danger les habitants, il ne faut plus de médiation ou de prévention : il faut de la fermeté de la part de l’État, pas de l’assistanat perpétuel. Le logement social implique des droits et des devoirs. Cette famille n’a rien à y faire et empêche d’autres personnes, qui en ont réellement besoin, d’en bénéficier. C’est pourquoi, je vais écrire ce jour au Ministre de la Ville et du Logement, M. Jeanbrun, pour demander qu’une action rapide soit menée contre cette famille, allant dans le sens du Ministre qui avait annoncé sa volonté d’« expulser toutes les familles de délinquants » de leur logement social."
