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Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 26.06.2021 - tony-duret - 2 min  - vu 2519 fois

AU PALAIS Après 17 condamnations, il évite encore une fois la prison

Salle d'audience du tribunal correctionnel d'Alès. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Il collectionne les avertissements judiciaires, mais passe toujours entre les gouttes de la détention. Christophe, un homme de 38 ans qui était jugé en comparution immédiate à Alès, n’était toutefois pas loin de connaître sa première incarcération lundi dernier.

« Il est jugé deux mois jour pour jour après sa dernière condamnation. À plus de seize reprises, il a déjà dit à ses juges qu’on ne le reverrait pas », s’agace le représentant du ministère public, Cyrille Abbé, qui requiert contre Christophe 12 mois de prison et la révocation d’un sursis de 6 mois, soit 18 mois ferme avec un maintien en détention. Autant dire qu’à ce moment-là de l’audience, le prévenu de 38 ans est quasiment aux portes du pénitencier.

« Elle appelle les gendarmes pour rien »

Christophe a été interpellé par les gendarmes du Vigan, le 18 juin, chez sa compagne. Il n’est que 11h du matin, mais le couple a déjà consommé beaucoup d’alcool et le Viganais a plus de 2 grammes dans le sang ! Les deux acolytes sont bien connus des militaires qui interviennent régulièrement à leur domicile. Ils boivent beaucoup, l’un comme l’autre, et Christophe semble particulièrement jaloux…

« Cela fait 18 fois que les gendarmes viennent pour des problèmes entre vous », constate la présidente de l’audience Céline Simitian. « C’est elle qui les appelle pour rien ! », répond maladroitement l’accusé puisque, lors de son appel du 18 juin, sa compagne avait tout de même le visage en sang suite à une blessure à l’arcade. Elle présentait aussi des marques sur le corps. Le tout lui a valu 4 jours d’ITT.

Me Numa : « Est-ce que ce dernier a sa place en prison ? »

Le problème de Christophe, c’est qu’il avait commis des violences quasi-identiques deux mois plus tôt, ce qui lui vaut d’être en situation de récidive et qu’il pourrait voir tomber les six mois de prison avec sursis qui planaient au-dessus de sa tête. Le procureur, on l’a vu, souhaiterait ajouter un an de prison supplémentaire.

« Est-ce que ce dernier a sa place en prison ? », interroge son avocat maître Joris Numa. Il pense évidemment que non. Il faut dire que durant sa vie son client a consommé beaucoup de drogues, dont de la cocaïne, rendant son visage inexpressif avec une voix mécanique à la manière d’un robot. « Quand on le regarde dans les yeux, je me dis que sa place ne peut pas être en détention », poursuit l’avocat alésien qui demande une peine aménageable surtout que son client « n’a jamais été incarcéré ». Plaidoirie convaincante : Christophe écope de 6 mois de prison ferme, sans maintien en détention. La peine est aménageable. Le sursis de 6 mois n’a pas non plus été révoqué.

Tony Duret

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