Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 27.09.2018 - tony-duret - 2 min  - vu 1845 fois

AU PALAIS Il insulte les policiers et accuse Max Roustan d’être un proxénète

Salle d'audience du tribunal correctionnel d'Alès. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Le vendredi 17 août dernier, en milieu d’après-midi, Lounès attend sa future victime sur le parking de l’Intermarché de Saint-Christol-lès-Alès.

Soudain, le jeune homme de 18 ans aperçoit une cliente dont le sac à main, ouvert, laisse entrevoir un portefeuille… Lounès bondit, arrache le "larfeuille" et décampe. Moins d’un quart d’heure plus tard, le portefeuille et le voleur sont retrouvés. Le premier est rendu à la victime, le second est confié la police. Mais le pickpocket a un sacré problème avec l’autorité : il a été condamné à plusieurs reprises par la justice des mineurs et, en parallèle, a également été interné plusieurs mois dans un hôpital psychiatrique.

Dans la voiture de police, il commence par tenir des propos incohérents sur le maire d’Alès, Max Roustan, qui, selon lui, « prostitue sa sœur ». C'est en tout cas ce qu'énonce la magistrate à l'heure de récapituler les raisons de la présence à la barre du juvénile multirécidiviste et son pedigree. Quant aux policiers, ils se font traiter de tous les noms. L'un d'eux reçoit même un coup de pied dans le nez. À l’hôpital, où l’on doit s’assurer que son état est compatible avec une garde à vue, Lounès insulte une infirmière et lui crache dessus.

- J’ai rien à dire pour ma défense, déclare-t-il tout penaud ce jeudi devant le tribunal correctionnel d’Alès. J’ai pris le portefeuille sur un coup de tête, parce que j’avais plus de sous pour acheter mes clopes et mon chichon (Haschich, NDLR).

- Et les insultes ?, interroge la juge.

- Les policiers ont essayé de m’atteindre psychologiquement en parlant de ma sœur. Je compte bien faire appel devant la justice algérienne…

Quant au coup de pied porté au visage d’un policier, Lounès, qui convient être « un p’tit con », prétend que c’était de « la légitime défense » et que « les policiers ont cherché à aggraver les choses ». La substitut du procureur, Mélodie Fabre, lève les yeux au ciel. Elle en a assez entendu et dénonce « une violence gratuite et inadmissible » avant de requérir une peine de deux ans de prison dont la moitié avec sursis.

Pour sa défense, Maître Le Dréau tentera de démontrer que son client a davantage besoin de soins que d’aller en prison. Les juges choisiront de... ne pas choisir en optant pour les deux : 18 mois de prison dont 12 avec sursis. Lounès est donc maintenu en détention pour les six prochains mois. Il devra enfin verser 750 € d’amende à deux policiers.

Tony Duret

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