Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 04.11.2017 - tony-duret - 2 min  - vu 232 fois

AU PALAIS L'apéritif tourne mal : il tire 4 coups de fusil dans la rue

Dans la salle d'audience du tribunal correctionnel de Nîmes. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Le 28 septembre dernier, vers 14h30-15h, Mourad débarque à l'improviste au domicile de son beau-fils, Philippe. En raison de quelques vieilles rancœurs, ce dernier n'est pas spécialement ravi de voir son invité faire comme chez lui et se servir de grandes rasades de whisky dans son salon. L'alcool aidant, Mourad s'énerve et provoque Philippe ainsi que les autres convives avant de se faire mettre à la porte par l'hôte du jour.

Une fois dans la rue, devant le domicile de Philippe à Redessan, la discussion entre les deux hommes s'envenime. Une bagarre éclate. Ancien militaire qui a notamment combattu au Kosovo, massif, Philippe prend logiquement le dessus. Mais dans son accès de fureur, le trentenaire, décrit comme "impulsif" par un expert, rentre chez lui, s'empare d'un fusil, ressort et tire deux coups en l'air puis deux autres sur la voiture de Mourad qui finira, sagement, par quitter les lieux.

A la barre du tribunal correctionnel de Nîmes, Philippe, crâne rasé, chemise blanche, exprime son agacement :

-           La vérité, c'est que ça fait trois ans que je fais le tampon dans cette famille. Il ne se passe pas une semaine sans qu'il ne fasse un scandale.

Pour le procureur Éric Maurel, il y a deux lectures possibles à ce dossier. Une première, presque sympathique, dans laquelle "Pagnol, Cocteau et Mistral sont ressuscités au tribunal correctionnel".

-           Un bon dossier méridional, poursuit-il. Je vous écouterais pendant des heures, dit-il à l'accusé.

La deuxième "grille de lecture" proposée par le procureur est moins reluisante et reposerait sur un "démêlé commercial" lié à la drogue. Semblant favoriser cette deuxième option, Éric Maurel demande 3 ans de prison dont une année avec sursis. Le tribunal baisse la peine à 2 ans dont 18 mois avec sursis. Philippe ne devra plus rencontrer la victime et ne plus posséder d'arme pendant les cinq prochaines années.

Tony Duret

tony.duret@objectifgard.com

Tony Duret

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