Publié il y a 1 an - Mise à jour le 19.01.2023 - Boris De la Cruz - 3 min  - vu 2746 fois

AU PALAIS Le dérapage de l'ex-pilote Jean Alesi se termine... par une relaxe

L'ex star de la Formule 1 Jean Alesi relaxé par le tribunal correctionnel de Nîmes

Photo B.DLC/ Palais de Justice de Nîmes, ce 19 janvier. Jean Alesi au centre, avec son avocat Maître Thibault de Montbrial et à gauche sur la photo la victime de la dégradation. 

L'ancienne star de Formule 1, aujourd'hui encore ambassadeur de la F1, et consultant pour Canal Plus, était convoqué devant le tribunal correctionnel de Nîmes ce jeudi 19 janvier à 14h. Il vient d'être relaxé des dégradations commises sur la façade d'un cabinet d'architecture de Villeneuve-lès-Avignon. "Une blague d'adolescent de 15 ans pour un homme de 56 ans", a estimé le procureur.

L’ancien pilote de formule 1, Jean Alesi, 58 ans, avait rendez-vous avec la justice ce jeudi après-midi. Il était convoqué devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour « destruction du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes ». Des faits commis le 19 décembre 2021 sur la commune de Villeneuve-lès-Avignon, dans le Gard, ou l’ex-star du volant a une maison. Il a été relaxé car il y a « une absence d’élément intentionnel », selon le président du tribunal, Jérôme Reynes. Guiliano, âgé de 23 ans, le fils de Jean Alesi, était également poursuivi pour complicité de dégradations... Lui aussi a été relaxé. 

Explosion dans la rue, une vitrine ciblée

ll est un peu plus de 22h, ce 19 décembre 2021, lorsqu’une patrouille de police de Villeneuve-lès-Avignon arrive au cœur de la commune gardoise suite à une explosion entendue par des riverains. C’est un cabinet d’architecte de la ville qui est visé par cette déflagration. « Un témoin voit une BMW les feux éteints s’arrêter devant le cabinet d’architecture. Un individu sort et jette un engin explosif. Il prend ensuite la fuite », résume le président Jérôme Reynes. Le suspect a en réalité bloqué un pétard entre deux grilles du « commerce » avant de s’enfuir avec la même voiture BMW de couleur noire.

L'ex-pilote reconnait les faits

« D’abord monsieur Alesi reconnaissez-vous les faits ? », interroge le magistrat. « Oui totalement », et il poursuit... « Je m’excuse car jamais je n’ai jamais eu une situation aussi embarrassante de ma vie. C’est une idiotie ». Et de raconter des trémolos dans la voix la joie ce soir-là de retrouver son fils qu’il n’avait pas vu depuis un an à cause du Covid et de la fermeture des frontières dans certains pays. Une soirée de retrouvailles familiales autour d’un barbecue et d’une bonne bouteille de vin. 

Surpris par la force de l'explosion 

« Lorsque ça a pété, j’étais extrêmement choqué de la puissance. L’intention était de rigoler », complète Jean Alesi qui paiera les dégâts quelques semaines plus tard. L’ex-pilote dédouane totalement son fils qui ne connaissait pas à l’avance les lieux de la balade en voiture ce soir-là. « Je suis moi-même choqué de ce geste », poursuit-il en affirmant qu'il n'avait pas d'animosité envers son ex-beau frère dont la vitrine a été détruite ce soir-là. D'ailleurs ce dernier, présent à l'audience, vient dédouaner l'ex-pilote de F1. 

Si le père et le fils Alesi sont parvenus à quitter les lieux, le témoin des faits relèvera le numéro d’immatriculation. La voiture suspecte appartient au frère de Jean Alesi. Voilà comment les enquêteurs remontent jusqu’au pilote et son fils.

"Une blague d'adolescent de 15 ans pour un homme de 56 ans !"

Le procureur adjoint évoque des « faits reconnus, un acte malheureux avec de très lourdes conséquences », « mais c’est quelqu’un qui a fait une mauvaise plaisanterie. Une blague d’ado de 15 ans pour une personne de 56 ans au moment des faits ». Le procureur Frédéric Kocher souligne « que toutes les conditions sont réunies à la dispense de peine. Il n’est pas connu de la justice et il a indemnisé la victime ». Le représentant du parquet de Nîmes blanchit totalement le fils de Jean Alesi.

"40 ans de gloire pour 1/4 d'heure de grosse bêtise" pour l'avocat d'Alesi

« 40 ans de gloire et ¼ d’heure de grosse bêtise, plaide le ténor parisien Maître Thibaut de Montbrial. Jean Alesi n’a jamais eu l’intention de commettre cette infraction. Il y a une tradition familiale de faire sauter les pétards lorsque l’on est content et Jean Alesi était dans une joie immense ce soir-là de retrouver son fils après des mois de séparation ». L’avocat des Alesi, père et fils, a convaincu le tribunal correctionnel de Nîmes, puisque les deux hommes ont bénéficié de deux relaxes.

Boris De la Cruz

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