BAGNOLS Il se fâche à la caisse du supermarché et il percute deux dames en voiture
Un homme de 33 ans a été condamné par le tribunal correctionnel de Nîmes pour des « violences avec usage d’une arme ». Son arme ? Une voiture.
C’est à la caisse de l’Intermarché de Bagnols-sur-Cèze que la situation va s’envenimer en juillet dernier. Des mots grossiers vont sortir de la bouche du salarié en intérim dans le nucléaire. « J’étais pressé, je devais rendre ma fille à sa mère. Il y a eu un échange de regard et une femme m’a dit tu sais qui est mon mari. Moi j’ai répondu je m’en bats les couilles », affirme le prévenu qui regrette les propos et les conséquences judiciaires de ses paroles. Pour les victimes, les paroles employées étaient encore plus fleuries : « Oh la mémé il va falloir se bouger » et « la grosse tu te bouges », aurait déclaré le père de famille devant sa fille âgée d’une dizaine d’années en lui expliquant comment on devenait bête lorsque l’on vieillissait !
Devant cet homme, à la caisse, une dame de 86 ans et sa fille de 55 ans sont outrées. Sauf qu’après les propos déplacés, les deux victimes vont se retrouver à terre sur le parking alors qu’elles rangent les courses dans le coffre de leur voiture. Que s’est-il passé précisément ? Les versions divergent et les témoignages sont flous. Ce qui est certain c’est que le téléphone de la dame de 55 ans va voltiger et être écrasé par le pied de cet homme qui aurait ensuite essayé de partir avec son véhicule.
« Je ne l’accuse pas d’avoir voulu écraser les deux victimes, mais elles ne sont pas tombées toutes seules », affirme le procureur adjoint qui réclame 6 mois de prison, la suspension du permis et la confiscation de la voiture. « Il était énervé, il voulait partir du parking, il a reculé et boum », complète le représentant du Parquet. « On l’accuse de choses très graves qui peuvent totalement remettre en cause sa carrière professionnelle, sa vie personnelle même. Il est inséré dans la vie, il travaille, s’il est condamné il peut perdre son travail, poursuit son avocat, Me Marc Roux. La situation a dégénéré et elle a pris des proportions incroyables, mais dans le fond il n’avait pas l’intention de prendre sa voiture pour les écraser », ajoute l’avocat nîmois qui parviendra à convaincre le tribunal. Le conducteur irascible a été condamné à 1 an de prison avec sursis et 6 mois de suspension de permis de conduire. Par contre la justice ne lui retire pas sa voiture comme le parquet l’a demandé. Il échappe également à une inscription sur son casier judiciaire ce qui va lui permettre de continuer à travailler sur le site nucléaire de Marcoule.
Boris De la Cruz