BEAUCAIRE Julien Sanchez attaque une blogueuse en diffamation
Liberté d’expression ou diffamation ? Jean-Pierre Bandiera, le président du tribunal correctionnel de Nîmes, a reporté l’audience au 26 septembre prochain. Mais, en coulisses, les différents protagonistes ont donné leur version de l’affaire.
La blogueuse Laure Cordelet est loin d’être une inconnue pour Julien Sanchez. Elle est la présidente du « Rassemblement citoyen de Beaucaire » et il suffit d’aller faire un tour sur son blog « Regard sur Beaucaire » pour comprendre assez vite qu’elle ne gardera pas les vaches avec lui, à supposer bien évidemment qu’il reste des vaches à Beaucaire et qu’elles aient besoin d’être gardées. Mais revenons-en à nos moutons.
Dans un billet du 26 juin 2016, titré « Beaucaire est une ville formidable ! », Laure Cordelet évoque le chef de la police municipale qui, selon elle, aurait pris la « grosse tête » et qui lui aurait parlé avec son « œil mauvais et l’attitude clairement menaçante ». Elle poursuit :
- Les menaces, les insultes, les agressions verbales ou écrites, j’en subis tous les jours depuis deux ans, ce n’est pas un cow-boy d’opérette qui va me faire peur hein ?
Un terme qui ne passe ni auprès des policiers, ni auprès du maire de Beaucaire, qui se sont tous constitués partie civile, soit 19 personnes (dont les 17 policiers municipaux). « Ils me réclament 3 000€ chacun !, indique Laure Cordelet. Mais, moi, ça m’a donné la pêche ». Julien Sanchez, lui, ça lui a surtout donné envie de poursuivre en justice :
- Je suis là pour défendre l’honneur et l’intégrité de nos policiers. Je ne laisse pas les délinquants insulter les policiers, je ne laisserai pas non plus cette dame le faire. Ce qu’elle fait, c’est juste pour essayer de salir. Il y a une limite à la liberté d’expression, c’est la diffamation.
Ce sera tout l’enjeu du procès du 26 septembre.