C'est une lettre du 3 juin dernier qui a mis le feu aux poudres à la communauté de communes "Terre de Camargue". Une missive qui émane de plusieurs élus de cette structure publique qui interpellent le président de cet organisme, c'est à dire le maire du Grau-du-Roi, Robert Crauste. Il est évoqué dans ce document que nous avons consulté "des brimades et vexations infligées de façon isolée ou en réunion de travail qui se produisent de manière systémique à l'égard de cadres ou directeurs..." "Un geste de désespoir, aux conséquences irréversibles est redouté par les collègues de travail de l'une des personnes soumises à cette récurrence de "sape psychologique" ", poursuit la lettre adressée à Robert Crauste. Si aucun responsable de la communauté des communes n'est visée directement par l'ukase, un supérieur des salariés est mis en cause par plusieurs agents.
" Plusieurs élus ont effectivement saisi le président par courrier alertant de problèmes liés au management", évoque Maître Arnaud Lemoine, avocat de plusieurs fonctionnaires qui se plaignent des agissements d'un supérieur. Le juriste nîmois refuse d'aller plus loin dans ses propos à ce stade, en sachant que pour l'instant il n'y a aucune procédure judiciaire ou administrative en cours. Tout le monde attend les résultats de l'enquête administrative. Une enquête qui a été initiée par le président Robert Crauste après avoir reçu cette lettre de plusieurs élus.
Alors véritable conflit au travail, des difficultés avec un responsable, ou bien s'agit-il d'un règlement de comptes politique à quelques mois d'échéances électorales? " On peut imaginer les dessous de cette affaire à quatre mois des élections municipales, c'est une tentative d'attaque contre Robert Crauste ", insiste un témoin de premier plan.
Le maire du Grau-du-Roi contacté par notre rédaction ce lundi 17 novembre indique : " j'ai demandé dès que j'ai eu connaissance d'éventuels faits, une enquête administrative. Elle est en cours et je dois rapidement avoir les résultats. En attendant, je ne peux faire aucun commentaire". Pour en savoir plus, il faut se référer à sa réponse aux élus, un document qui date 13 juin dernier. Le président Crauste affirme qu'il ne saurait accepter "brimades et vexations", évoquant "des faits qui, s'ils étaient avérés, seraient d'une particulière gravité et, conséquemment, tout à fait inacceptables". Le président souhaitait dans sa lettre en réponse aux élus : "de m'indiquer quel (s) serai (en)t le (s) agent (s) auteur (s) de ces faits et ceux qui en seraient victimes, afin que je puisse utilement intervenir, dans l'urgence, pour préserver la santé du ou des agents concernés, placés sous mon autorités."
Les résultats de cette enquête administrative devraient intervenir dans les prochaines semaines....
