Publié il y a 1 h - Mise à jour le 14.11.2025 - Abdel Samari - 2 min  - vu 419 fois

ÉDITORIAL Insulte homophobe contre Patrick Malavieille : on ne peut pas tout dire !

Patrick Malavieille, l'ex-maire de La Grand Combe

- Photo archive Objectif Gard

Probablement que l'Alésien de 60 ans qui vient de passer 24 heures en garde à vue dans les geôles de la gendarmerie d'Alès réfléchira à deux fois la prochaine fois avant d'insulter gratuitement un élu local.

On ne peut pas tout dire. Définitivement non. Le débat peut avoir lieu. Mais les insultes, les attaques et les propos à caractère raciste, antisémite ou homophobe sont des délits et sont donc punis par la loi. Certains se marrent derrière leur écran en pensant qu'ils sont à l'abri de toutes sanctions. Probablement que l'Alésien de 60 ans qui vient de passer 24 heures en garde à vue dans les geôles de la gendarmerie d'Alès réfléchira à deux fois la prochaine fois avant d'insulter gratuitement un élu local. Il est bon de rappeler les faits. Sur un article publié dans les colonnes d'Objectif Gard et diffusé sur le réseau social Facebook, un internaute a pris le soin de crier sa haine contre Patrick Malavieille, le vice-président au Conseil départemental du Gard, président de l'EPCC du Pont du Gard. L'ex-maire de La Grand'Combe n'a pas laissé passer et a porté plainte dans la foulée. Il a très bien agi ! Rapidement, les militaires saisis de l'affaire ont enquêté. Il n'a pas fallu très longtemps pour remonter la piste et retrouver l'individu. Placé en garde à vue 24 heures, il a été présenté devant le parquet d'Alès, pris immédiatement en charge par le procureur Abdelkrim Grini. Hésitant au départ, le sexagénaire aurait reconnu l'injure homophobe. Il devra de toute façon s'expliquer le 3 avril 2026 en audience publique devant le tribunal d'Alès et à nouveau devant le procureur alésien qui tient à suivre ce dossier de près, avec fermeté et ainsi démontrer qu'il n'y a pas d'impunité, même chez soi derrière son ordinateur. Pour Patrick Malavieille, au-delà du soulagement, c'est une satisfaction collective de voir notre justice agir efficacement pour éviter que le pire gangrène notre démocratie locale. Alors que les élections municipales se profilent, comment accepter que des "haïsseurs" passent leur temps à dénigrer et polluent continuellement tous les débats ? On peut s'affronter programme contre programme. On peut regretter le manque d'action publique. Espérer un changement de logiciel politique. Mais il n'est absolument pas envisageable, dans une démocratie digne de ce nom, que l'appartenance sexuelle ou ethnique soit d'abord la condition préalable pour envisager tout échange. Les extrêmes de tous bords exacerbent les tensions. Ils cherchent sûrement le chaos. Mais notre République est au-delà. Dans un État de droit, il y a des droits, mais aussi des devoirs. Respecter la dignité de la personne humaine est la condition absolue.

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