Tribunal. Les faits qui sont reprochés à ce prévenu exhibitionniste se déroulent en trois épisodes distincts.

En septembre 2020, il conduit un véhicule en état d'ivresse avant de percuter un engin mécanique à l’arrêt. Le chauffard est formellement identifié par deux témoins, mais il assure quand même aux gendarmes, dépêchés sur les lieux de l’accident à Rochefort-du-Gard, qu’il ne conduisait pas.

Ce lundi 29 novembre, à la barre du tribunal correctionnel de Nîmes, il est revenu sur ses déclarations en affirmant qu’il avait menti et qu’il était bien au volant le jour du choc. Un dossier rapidement évoqué, mais qui ne lui sert pas de leçon estime la vice-procureure dans ses réquisitions. On retrouve en effet cet homme dans deux autres épisodes quelques mois plus tard, en juin 2021, sur la même commune.

"Les Femen, elles ne sont pas poursuivies !"

Le 9 juin dernier, les gendarmes sont appelés pour un homme qui frappe un salarié du magasin d’alimentation local. Il connaissait la victime "qui lui devait 30 euros", précise le président qui essaie de comprendre les circonstances précises de cette altercation. Le lendemain, le 10 juin, alors que les gendarmes sont à sa recherche, il franchit un nouveau cap en se déshabillant dans la rue face aux militaires venus à sa rencontre. « C’est un geste militant, tente son avocat. Un geste par provocation comme les Femen. Lorsqu’elles manifestent seins nus, elles ne sont pas poursuivies », complète-t-elle.

Le prévenu a déjà été incarcéré suite à une condamnation en juillet dernier pour un autre dossier. Ce qui fait dire à la représentante du parquet de Nîmes que « quoi que le tribunal décide, monsieur reste dans cette position de mépris vis-à-vis de la justice ». Il a été condamné pour l’ensemble de son œuvre à plusieurs mois de prison ferme et à une suspension de permis.

B.DLC