Publié il y a 23 jours - Mise à jour le 06.04.2024 - Lïana Delgado - 2 min  - vu 1037 fois

JUSTICE À 21 ans, il écope de 5 ans de prison pour violence, séquestration et menace avec arme

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Après avoir violenté, séquestré et menacé avec une arme deux personnes, un homme de 21 ans a été jugé ce jeudi 4 avril au tribunal de Nîmes.

Le prévenu a été interpellé le 21 août 2023, lorsqu’il a foncé sur une voiture de police à Bagnols-sur-Cèze. Après un refus d'obtempérer, il a finalement été arrêté. Plusieurs découvertes étranges ont été faites. La voiture qu’il conduisait, une Mégane noire, était déclarée volée depuis plusieurs jours. Mais surtout, des traces de sang ont été découvertes à l’arrière de la voiture et dans le coffre. “Il y avait tellement de sang que les enquêteurs ont d’abord pensé qu’une personne était morte”, explique la présidente.

En garde à vue, le téléphone de l’homme de 21 ans a été saisi. Il a toutefois refusé de remettre ses codes de téléphone. Après avoir réussi à le déverrouiller, les enquêteurs font de nouvelles trouvailles alarmantes. Deux vidéos datant du 20 août 2023 montrent un homme ensanglanté au milieu des vignes. Il se fait frapper et insulter. Le prévenu a même une arme de poing entre les mains et le menace en lui disant “je vais te fumer” à plusieurs reprises. Puis, deux autres vidéos ayant été prises le lendemain, montrent deux hommes blessés dans les vignes.

L’un va être séquestré dans le coffre de la Mégane noire et l’autre à l’arrière de la voiture. Les enquêteurs vont aussi trouver sur le téléphone du prévenu des messages de deux contacts différents qui lui donnaient des instructions via Snapchat : “Il faut l’éclater, mettez lui un coup de crosse”. À la suite de sa garde à vue, l’homme de 21 ans va rentrer en détention en attendant son jugement. Lors des faits reprochés, celui-ci n’était pas seul. Un mineur l’accompagnait aussi. Après avoir été en fugue durant plusieurs mois, il va être jugé au tribunal pour enfants.

À l’audience, le prévenu se montre confus. Il avoue à demi-mots avoir été impliqué dans cette affaire de violence et de séquestration. “Les menaces de morts, c'était pour rigoler”, explique-t-il devant le tribunal. Ces barbaries font suite à des problèmes de dettes entre trafiquants de drogue. Les deux victimes devaient visiblement beaucoup d’argent.

La procureure de la République donne ces réquisitions : “Cet homme est très dangereux. Les victimes sont apeurées et craignent les représailles. Monsieur conteste la séquestration. Pourtant, il n'hésite pas à s’équiper d’armes à feu. Il fait ses propres lois. Je demande quatre ans de prison, un maintien en détention, une interdiction de Bagnols-sur-Cèze durant trois ans et de porter une arme durant sept ans.”

Pour le prévenu, la défense plaide la relaxe sur l’ensemble des faits reprochés. “Pour lui c’était un jeu, il jouait à faire le caïd. Il n’a rien à voir avec ces problèmes d’argent. Malgré le sang retrouvé dans la voiture, rien n'indique que mon client était sur place. Durant ces mois de détention, il a tout fait pour se réinsérer au mieux”, affirme maître Aguilar.

Une plaidoirie qui n’a pas convaincu le tribunal de Nîmes. Le jeune homme est condamné à cinq ans de prison, un maintien en détention, une interdiction de Bagnols-sur-Cèze durant trois ans et de porter une arme durant sept ans.

Lïana Delgado

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