JUSTICE Il défigure sa soeur à coups de couteau à cause de vieilles photos

Photo archive B.DLC. Le procureur David Malicot a requis contre un homme soupçonné d'avoir défiguré sa soeur.
Il poignarde à huit reprises sa soeur dans la tête et dans le cou....
"Ce dossier c'est celui d'une tentative d'assassinat requalifiée", "mais l'intention homicide est évidente", affirme le conseil de la partie civile. Une victime qui n'est autre que la soeur du prévenu. Une sexagénaire qui "a été défigurée avec sept coups de couteau au visage et un au cou. L'intention de tuer est une certitude", complète l'avocate de la victime. Les faits se sont déroulés sur le commune de Beaucaire en mai dernier, depuis le frère est en détention provisoire.
Il a rendu la veille des faits les clefs de son appartement car il savait que le lendemain il allait passer à l'acte, estime le procureur David Malicot (voir photo). "Sa soeur est défigurée, il a largement prémédité son acte" enchaîne le représentant du parquet qui souhaite une condamnation à 5 ans de prison dont deux années de prison ferme avec un maintien en détention. Une peine qui doit être assortie pour la partie avec sursis selon le procureur, notamment de soins psychiatriques et d'interdiction d'approcher sa soeur.
Un passage à l'acte qui serait lié au "vol de ses souvenirs". En effet cet homme a indiqué qu'il en voulait à sa soeur à cause de vieilles photos introuvables. "Depuis treize mois mon client à une obsession et il est persuadé que sa soeur a détruit ce qu'il a de plus cher au monde, ses photos. Toute sa vie repose sur ses photos, le reste est du domaine de la maladie", plaide Maître Ludivine Gloriès pour le mis en cause. En défense la pénaliste estime que "l'on ne peut pas juger monsieur comme s'il s'agissait d'un homme normal. Il s'agit d'une personne atteinte de schizophrénie avec des troubles récurents et aggravés"... "Il a été hospitalisé deux fois sous contrainte et il a passé un mois et demi en psychiatrie", "sa seule place est à l'hôpital" poursuit Maître Gloriès qui demande au tribunal de retenir l'altération du discernement.
Le tribunal a écouté la plaidoirie de l'avocate de la défense concernant l'altération du discernement. Le mis en cause est condamné à 4 ans et demi de prison dont deux ans avec un sursis probaroire renforcé de 3 ans. Comme l'a réclamé le procureur il a l'interdiction d'approcher sa soeur et de se rendre près de son domicile.