JUSTICE 500g de cannabis retrouvés dans sa cellule en prison

Un détenu incarcéré à la maison d’arrêt de Nîmes, recevait des livraisons de drogue par drone directement dans sa cellule.
Le 19 juin 2024, des agents pénitentiaires réalisent une fouille dans une cellule de la prison de Nîmes. Un téléphone portable noir, 500 grammes de cannabis et deux couteaux avec des traces de résine de cannabis sont retrouvés. Les trois détenus sont placés en garde à vue et interrogés. L’un d’entre eux assure que les deux autres prévenus participent à un trafic de drogue en détention. Il explique le stratagème mise en place : « Un ami de l’extérieur leur livre les stupéfiants par drone entre 22h30 et 00h30. La marchandise est accrochée à l’équipage par un fil de pêche, et ils la récupérent à travers les barreaux de la fenêtre ».
Il va aussi donner une indication très importante pour la suite de l’enquête, en donnant la cachette d’un iPhone blanc dissimulée dans leur cellule. D’un autre côté, les accusés nient et ne reconnaissent pas les faits. Une deuxième perquisition est faite, et le téléphone blanc est récupéré. Des feuilles de comptes sont aussi saisies. Les prévenus rejoignent leur cellule en attendant la suite des investigations.
Début août 2025, un des trois prévenus est une nouvelle fois placé en garde à vue. Ce dernier, âgé de 26 ans, n’est plus en détention provisoire, mais reste sous contrôle judiciaire en attendant d’être jugé pour une autre affaire de trafic de stupéfiants. Les enquêteurs ont constaté que son nom et son adresse mail sont reliés à tous les comptes et les applications du téléphone blanc. Devant les policiers, il ne reconnaît toujours pas les faits.
Ce vendredi 22 août, le vingtenaire a comparu devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour détention de stupéfiants du 1er janvier au 19 juin 2024. Dès le début de l’audience, le prévenu affirme à la barre : « J’ai extrêmement honte, mais je reconnais la totalité des faits. Je le regrette sincèrement. J’étais dans des conditions carcérales très difficiles et j’ai fait ça pour avoir un peu d’argent. Je n'avoue que maintenant, car j'avais peur de rentrer une nouvelle fois en prison ». Depuis sa sortie de prison il y a un an, ce dernier travaille, a trouvé un appartement et ne consomme plus de stupéfiants.
Le procureur de la République donne ces réquisitions : « Monsieur effectuait un trafic de drogue alors qu’il était en détention provisoire pour une affaire de stupéfiants. Il se moquait de la justice. J’étais prêt à demander de la prison ferme, mais aujourd’hui, il avoue tout, et il est inséré. Alors, je demande trois ans de prison, dont deux assortis d’un sursis probatoire pendant trois ans, et pour l’année ferme, je préconise un bracelet électronique, avec une obligation de travail, de soins, et de payer des amendes de 2000€ ».
Le tribunal correctionnel de Nîmes a condamné l’homme de 26 ans à trois ans de prison, dont deux ans assortis d’un sursis probatoire pendant trois ans. Pour son année ferme, il disposera d’un bracelet électronique, avec une obligation de travail, de soin et de payer une amende de 1 500€ au trésor public.