"C'est une procédure avec un constat simple, il n'apparait qu'en bout de course", souligne maître Hugo Ferri qui défend devant la chambre de l'instruction de Nîmes, un homme mis en examen dans un dossier de trafic de stupéfiants. Il y a quelques semaines, les forces de l'ordre suivent un convoi qui roule très vite sur l'A9. Il traverse la frontière franco-espagnole et se dirige vers Nîmes. Trois voitures sont finalement coincées par les autorités avec plusieurs hommes arrêtés. Dans une voiture où se trouvent trois jeunes hommes, dont celui qui demande ce mercredi 7 février son contrôle judiciaire, les douaniers vont flairer et découvrir 9 kilos de cocaïne.

Le passager, qui réclame sa libération, affirme depuis le début qu'il ne savait pas qu'il y avait un transport de drogue dans l'automobile. Il confie même qu'il est revenu en urgence pour voir sa mère qui venait d'être hospitalisée à Nîmes. "Et sa version est concordante avec les constatations. Il a un casier judiciaire vierge et il est gérant depuis 2019 d'une société familiale. Il y a une nécessité qu'il occupe son poste. De plus, il est soutien de famille avec un frère handicapé", ajoute maître Hugo Ferri. 

Des arguments qui ne parviennent pas à convaincre l'avocat général qui s'oppose farouchement à un élargissement. "Nous sommes au début des investigations. Il faut faire de nombreuses vérifications. C'est un réseau organisé. Certes, ce n'est pas la tête du réseau mais une mule", estime Dominique Sié en parlant de l'homme qui lui fait face dans le box de la cour d'appel. "De plus, il part en Espagne avec deux individus dont il refuse de donner les noms et il a déjà trois procédures en matière de stupéfiants", complète l'avocat général. 

La décision de la cour d'appel de Nîmes sur un éventuel contrôle judiciaire ou une poursuite de la détention provisoire interviendra dans les prochaines heures...