Publié il y a 22 min - Mise à jour le 26.11.2025 - Boris De la Cruz - 2 min  - vu 122 fois

JUSTICE Lorsque les gendarmes refusent de prendre en compte "l'instinct paternel" du chauffard

Rien n'aurait pu le détourner de sa mission : acheter des couches et du lait pour son enfant...

Des avertissements, des condamnations, des sursis probatoires, mais rien n'y fait et le trentenaire multiplie les délits routiers. C'était le cas, ce lundi, pour le père de famille jugée en audience de comparution immédiate pour "un refus d'obtempérer" et une "récidive de conduite sans permis et sans contrôle technique".

Un chauffard, âgé de 32 ans, encore arrêté par les gendarmes après avoir refusé un contrôle routier sur la commune de Saze. Ce 28 septembre dernier, le" Fangio" de la vallée du Rhône a accéléré à la vue des militaires. 8 kilomètres de course-poursuite, mais avec une mission primordiale à accomplir selon son avocat et selon le prévenu lui-même : "je devais acheter des couches et du lait pour mon enfant". Dans la voiture du mis en cause, les gendarmes vont également découvrir une balance de précision et un flacon de cocaïne. Un homme qui conduisait alors qu'il en avait l'interdiction suite à une condamnation de janvier 2025.  

"C'est un délinquant de la route avec toute la dangerosité que cela peut représenter pour les autres usagers", estime le procureur Philip Ughetto. L'avocat du prévenu plaide avec humour "l'instinct paternel", "qui a poussé cet homme à aller au bout de sa mission"... à savoir récupérer les couches. "Il savait qu'il n'était pas dans les règles puisqu'il n'avait pas le permis, pas le contrôle technique et aucune assurance, donc il a fait ce jour-là le très mauvais choix. Il a eu peur à la vue des gendarmes", complète son conseil Maître Farouk Chelly. 

Un prévenu qui souhaitait que la Justice lui fasse confiance et prenne en compte cet "instinct paternel" puisqu'il réclamait un contrôle judiciaire lui permettant de pouvoir bercer sa progéniture. Mais le tribunal comme les gendarmes n'ont pas été sensible à sa demande. Le tribunal correctionnel de Nîmes a condamné le père de famille à 18 mois de prison au total et un maintien en détention. Une sanction qui est liée notamment au risque élevé de réitération des faits.

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