«  La ville de Nîmes a mis les moyens à la hauteur de l’événement  », introduit fièrement l’adjoint à la sécurité, Richard Schieven. Ces moyens, ce sont près de 600 000 € déboursés pour sécuriser le plus grand événement de l’année, qui réunit près d’un million de personnes sur six jours. Dans le détail, 162 policiers municipaux et 14 agents de surveillance de la voie publique (ASVP) participeront au dispositif de sécurité. À cela s’ajoutent 250 agents de sécurité privée et 24 agents de prévention, financés par la mairie.

L’armée et les CRS en renfort

Si la ville a mis les moyens, l’État a suivi. La directrice de cabinet du préfet, Marie-Charlotte Euvrard, souligne la mobilisation d’une unité Sentinelle, venant en renfort des forces de sécurité intérieure, aux côtés de 400 policiers nationaux et gendarmes. «  Du 5 au 9 juin, Nîmes bénéficiera également d’une unité mobile de CRS en provenance de Rennes », ajoute-t-elle. Une mobilisation d’autant plus significative qu’elle intervient «  dans un contexte très exigeant, avec notamment la conférence Océans organisée à Nice par les Nations Unies. »

Nouveauté cette année : un poste de commandement interservices sera installé au sein de l’hypervisieur de Nîmes afin de coordonner l’ensemble des forces de sécurité. Enfin, comme chaque année, direction de la prévention remettra en place les barrières anti-véhicule-bélier (soit 90 unités), tandis que 55 bornes automatiques bloqueront l’accès aux rues fermées. Des agents du service commerce seront également mobilisés pour contrôler les établissements (respect des horaires, vente d’alcool, etc.).

Le directeur de la police municipale de Nîmes, Jean-Philippe Nahon, estime que la feria d’Alès « constitue une bonne répétition de ce que sera la feria de Nîmes. Nous serons particulièrement attentifs au port d’armes. » Concernant certains lieux sensibles, il précise : « Il y aura une vigilance renforcée sur les zones dites difficiles, comme le Prolé ». Un établissement qui, à Alès, qui a été la cible d’une attaque. 

Des espaces de repos

Les espaces de prévention font leur retour. Près des arènes seront distribués éthylotests, bouchons d’oreilles, capuchons de verre, préservatifs... Cet espace proposera aussi un espace de repos et de recharge de téléphone. Sur le square Antonin, un espace prévention jeunesse offrira aussi un lieu pour faire une pause et s’hydrater. Nouveauté cette année : la corporation nîmoise des étudiants sages-femmes mènera une action de sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles. Elle distribuera notamment des porte-clés d’autodéfense équipés d’une alarme sonore.

Les premiers secours mobilisés

Trois postes de secours seront installés dans les zones les plus fréquentées, mobilisant 120 secouristes de la Croix-Rouge, chargés de prendre en charge blessés et personnes en état de malaise. Les pompiers seront également renforcés, avec un dispositif accru dans les casernes de la périphérie. Enfin, un détachement de secours et d’incendie sera présent chaque soir dans l’Écusson. Autant de moyens et d’acteurs mobilisés pour que les festaïres puissent profiter de la fête en toute sécurité.