Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 03.02.2022 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 5830 fois

NÎMES Il insulte les policiers municipaux sur un lieu de deal et refuse l'interpellation

Tribunal. Lorsqu'il a vu les policiers à la station essence de Pissevin, haut lieu de deal de la ville de Nîmes, ce jeune de 20 ans a pris la poudre d'escampette et pour cause...

"Je ne devais pas être là, c'est interdit pour moi", relate à la barre du tribunal correctionnel cet habitant du quartier populaire. Il avait l'interdiction de se trouver à cet endroit suite à une précédente condamnation judiciaire.

ll comparaît cette fois devant le tribunal correctionnel de Nîmes, présidé par Jérôme Reynes, pour "outrage et rébellion en récidive", des faits qui remontent au 31 août dernier en fin de matinée. Ce jour-là, une patrouille de la police municipale va être insultée alors qu'elle effectue une simple ronde de routine dans le secteur. Le jeune homme, aussi grossier que courageux, prend alors la fuite dans le quartier avant d'être contrôlé et interpellé un peu plus tard par les fonctionnaires. Il refuse l'arrestation, se débat, ne veut pas être menotté et essaie de faire entendre sa cause auprès d'autres jeunes à proximité pour qu'ils empêchent son interpellation.

L'avocat nîmois Jean-François Corral défendait les policiers municipaux. Photo Tony Duret / Objectif Gard

"À cet endroit, à cette extraordinaire station Esso, des gens, des trafiquants ne veulent pas voir la police et tout est bon pour essayer de dissuader les forces de l'ordre d'y venir", souligne maître Jean-François Corral, avocat des policiers municipaux victimes.

Le prévenu est en situation irrégulière sur le territoire national. À seulement 20 ans, il a déjà été condamné trois autres fois pour des outrages sur des personnes dépositaires de l'autorité publique ainsi que pour des vols violences. "Vous êtes une nouvelle fois devant le tribunal correctionnel pour des outrages en récidive. Je pense que vous n'avez pas la bonne méthode pour obtenir une régularisation", estime le substitut du procureur Jonathan Heurguier qui réclame 5 mois de prison et la révocation d'un précédent sursis à hauteur de 3 mois.

"Après les fais du mois d'août, il a été placé sous contrôle judiciaire qu'il a scrupuleusement respecté", assure le conseil du prévenu, maître Camille Alliez. Ça ne suffira pas... L'accusé est finalement condamné à 6 mois de prison et la révocation de 6 autres mois. Au total, ce sera donc un an de prison.

Boris de la Cruz

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