Publié il y a 10 mois - Mise à jour le 26.06.2023 - Boris De la Cruz - 2 min  - vu 2915 fois

NÎMES La coupe est pleine et le désarroi est grand pour les greffiers

Les greffiers en colère aux marches du tribunal

Photo B.DLC

Des fonctionnaires du Greffe des juridictions de Nîmes étaient sur les marches du Palais de Justice pour exprimer leur "désarroi", "leur colère", et le "mépris" dont ils sont régulièrement victimes. 

Ils sont les "petites mains" incontournables des tribunaux de France. Sans eux il n'y a pas d'enregistrement de dossiers, pas de convocation devant un tribunal, pas de dossiers et encore moins de décisions rendues.

"L'épuisement et le manque de considération fait vivre une vraie hémorragie dans nos greffes", s'indigne un greffier qui parle devant les marches du palais pour l'ensemble des robes noires. Des greffiers, des salariés du Palais qui étaient accompagnés dans ce mouvement de grogne par des magistrats et des avocats sous l'impulsion du bâtonnier de Nîmes.

Des fonctionnaires appelés à se rassembler devant les juridictions de l'hexagone en interpellant le ministre de la Justice. " Le greffier est le garant de la procédure ". Des greffiers qui réclament une revalorisation, qui estiment aussi travailler "dans des conditions qui ne cessent de se dégrader". "Les fonctionnaires de greffe des juridictions de Nîmes souhaitent exprimer leur désarroi, leur colère et dénoncer le mépris dont ils sont régulièment victimes, faute d'être considérés, fautes d'être entendus, faute d'avoir les moyens de travailler correctement", dénoncent les robes noires. "La dégradation continue des conditions de travail des fonctionnaires de greffe conduit à un épuisement, un agacement et à la démotivation des agents entrainant une souffrance au travail de plus en plus insupportable", selon un greffier. Selon des chiffres fournis aujourd'hui, il y a 34 greffiers pour 100 000 habitants en France contre 61 en moyenne dans les autres pays européens". 

"J'ai parfois deux audiences dans la journée", ajoute une autre greffière de la cour d'Appel. 

"C'est la contractualisation et la privatisation de la Justice", insiste un autre employé de justice. À titre d'exemple, au tribunal de Nîmes il manque 17 greffiers.

Boris De la Cruz

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