Le 15 octobre dernier, au niveau de l’Esplanade à Nîmes, une femme de 64 ans s’inquiète du regard insistant que pose sur elle un jeune homme qui pourrait être son petit-fils. Elle l’ignore et monte dans le bus de la ligne 15 en espérant que l’affaire s’arrêtera là. Seulement, Brian, qu’elle décrit comme un individu de type « gitan », la suit. À l’intérieur, ce dernier s’approche de la sexagénaire et frotte son sexe en érection contre elle.

Un mois plus tard, fin novembre 2022, toujours sur cette même ligne de bus 15, Brian est à nouveau repéré par une femme d’un certain âge en train de se masturber. Le sexe à l’air, il fait un clin d’oeil à sa victime, l’accompagnant d’un mystérieux bruit de bouche. Paniquée, la femme se réfugie chez un coiffeur. Brian, lui, sera interpellé.

Jugé devant le tribunal correctionnel de Nîmes ce mardi 28 février, le jeune homme reconnait les faits : « J’étais alcoolisé, je ne savais pas ce que je faisais. Je prenais aussi de la cocaïne. J’ai fait des erreurs, j’ai honte et j’ai des regrets. » Son avocat, maître Hugo Ferri, prend le relais en assurant au tribunal que son client « a fait le pas dans cette volonté de s’en sortir » et demande, à ce qu’en cas de condamnation, une peine intégralement assortie du sursis soit prononcée.

Le repenti et le casier vierge de son client ont certainement fait le reste. Le tribunal condamne Brian à deux ans de prison avec sursis, une obligation de soin et l’interdiction d’entrer en contact avec les victimes. Le jeune homme est également inscrit au fichier des délinquants sexuels. Enfin, que les usagers de la ligne 15 se rassurent, il n’a désormais plus le droit de l’emprunter.