Publié il y a 5 mois - Mise à jour le 06.11.2023 - Boris De la Cruz - 2 min  - vu 1673 fois

NÎMES/ALÈS Son frère usurpe son identité pour commettre des délits : la victime relaxée

Un homme poursuivi devant le tribunal correctionnel de Nîmes affirme que son frère se fait passer pour lui et cumule les procédures judiciaires. 

Plusieurs fois condamné, plusieurs fois menacé de saisies par les Impôts et aujourd'hui relaxé. Un habitant du secteur d'Alès était devant le tribunal correctionnel de Nîmes, ce lundi, pour une conduite alcoolisée, et un excès de vitesse. Un problème routier qui dure depuis cinq ans, et qui ne cesse d'empoisonner la vie de ce quinquagénaire.  

Un prévenu qui fournit un argument original, ce lundi, à l'audience. Depuis dans années son frère se fait passer pour lui et les sanctions pleuvent. En fait il serait une victime directe des agissements délicteux de son frère. Au total six ou sept procédures "et aussi une relaxe, mais même là ce n'est pas lui qui a été relaxé, c'est son frère", plaide Maître Joris Numa, du barreau d'Alès. L'avocat énumère les "curiosités" du dossier. Notamment le PV de constation de l'infraction avec la signature en bas de page "qui n'est pas celle de mon client. Elle ne correspond pas à sa signature habituelle", enchaîne l'avocat cévenol. De plus le propriétaire du véhicule est inconnu du prévenu !

Le frangin victime affirme même que les gendarmes lors de cette procédure concernant l'alcoolémie et l'excès de vitesse au volant lui ont montré sa fiche TAJ, un document concernant le traitement d'antécédents judiciaires des personnes convoquées par les enquêteurs. "Il y a bien mon nom, mon prénom, mais la photo sur le document est celle de mon frère. Comment je peux faire pour faire valoir mes droits", complète le prévenu. "Il faut s'adresser au procureur de la République", reprend le président Édouard Le Jan.  

"Depuis 2007, mon frère prend mon identité lorsqu'il a un problème avec la police et la justice",  ajoute-t-il en affirmant avoir déposé plusieurs plaintes pour l'instant sans retour. Un homme qui est parvenu, avec l'aide de son avocat maître Numa, a obtenir une relaxe au bénéfice du doute, alors que le vice-Procureur avait réclamé une condamnation. 

Boris De la Cruz

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