"Mon pays a besoin de moi", déclare ce lundi après-midi de façon solennelle un prévenu poursuivi pour "violences". "Demain, je déménage, et j'ai un travail aussi. Si je reste en prison, je perds tout. C'est comme si j'avais gravi 100 escaliers et que d'un seul coup, je revenais au point de départ", poursuit le mis en cause qui ne veut pas être jugé immédiatement et qui demande et obtient de droit un délai pour préparer sa défense. 

Reste à savoir s'il est incarcéré en attendant l'audience sur le fond ou placé sous contrôle judiciaire. Des faits qui semblent d'une banalité affligeante, avec un problème secondaire de voisinage comme point de départ de cette sombre histoire.

Alors qu'il faisait le ménage chez lui le 16 décembre, son voisin serait venu le voir. Y a-t-il eu une réflexion sur la qualité de la prestation ? Le locataire des lieux aurait frappé son voisin en lui occasionnant des blessures et même six jours d'ITT. Impossible à ce stade d'en savoir plus sur les circonstances, mais l'agresseur présumé se défend. "Je souhaite sortir pour vous apporter les preuves de mes efforts d'intégration", poursuit le quadragénaire dont le casier judiciaire volumineux fait mention de 30 condamnations et de douze ans passés en détention, mais qui affiche la volonté farouche de prouver son innocence dans ce dossier. 

Le tribunal correctionnel de Nîmes a décidé de le placer en détention provisoire conformément aux réquisitions du vice-procureur, Sophie Catasso. "Il faut éviter les pressions sur la victime", indique la représentante du parquet de Nîmes qui met en avant également le casier judiciaire du prévenu. Un homme qui sera jugé le 3 janvier à 9 heures.