Publié il y a 1 an - Mise à jour le 26.01.2023 - Corentin Migoule - 3 min  - vu 7223 fois

SAINT-PRIVAT-DES-VIEUX Philippe Ribot, le maire : "Si on ne fait pas ça, dans 10 ans nos villes seront invivables"

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Philippe Ribot présente les projets saint-privadens. (photo Objectif Gard)

Conseiller départemental sur le canton d'Alès 2, maire de Saint-Privat-des-Vieux depuis 2008, Philippe Ribot présente les projets de cette commune de 5 000 habitants limitrophe d'Alès. Si la construction d'une nouvelle mairie attendra, la réhabilitation de l'ancienne salle paroissiale s'est récemment concrétisée, tandis que l'équipe municipale ne manque pas d'idées pour rendre accessible leur cité.

En marge d'une interview de Philippe Ribot relative à divers sujets locaux (relire ici), nous avons invité l'édile saint-privaden à expliciter les principaux projets qui concernent sa commune. En voici une présentation non-exhaustive.

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Philippe Ribot présente les projets saint-privadens. (photo Objectif Gard)

Il s'est achevé il y a peu

Axe fort de la mandature de Philippe Ribot : l'inclusivité, et avec elle, la mise en accessibilité de l'intégralité des bâtiments communaux. Celle-ci s'est récemment accentuée avec la rénovation de l'ancienne salle paroissiale située en cœur de ville. La réhabilitation de ce vieux bâtiment, à l’abandon depuis plus de 30 ans, a accouché de la construction d'un restaurant scolaire et d’une médiathèque. Ces deux équipements sont en fonctionnement depuis plusieurs mois, tandis que l'ensemble, sur lequel trônent des panneaux photovoltaïques, a obtenu le label "Bâtiment durable Occitanie" en répondant au cahier des charges du volet "rénovation". Une inauguration officielle pourrait être formalisée au printemps. 

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À deux pas de la mairie, la nouvelle médiathèque et le restaurant scolaire tournent à plein régime. (photo Corentin Migoule)

Ils sont en cours

À Saint-Privat-des-Vieux, des travaux de voirie sont en cours depuis... des années ! "Depuis 15 ans, on fait quasiment 800 mètres par an d’aménagement de voirie", admet le maire. Il ne s'en cache pas, l'édile saint-privaden en a fait l'une de ses priorités. "Si on ne fait pas ça, j’en suis convaincu, dans 10 ans nos villes seront invivables !", clame-t-il. "Ça", c'est l'aménagement de cheminements doux propices à la pratique du vélo et aux déplacements piétons, lesquels sont destinés à désengorger les axes routiers. Chemin du Rieu, le chantier de la voie verte longue de 900 mètres devrait s'achever avant la fin de l'année. "Les gens de ce quartier seront totalement autonomes dans leurs déplacements", se réjouit Philippe Ribot.  Et d'ajouter : "Dès qu'on crée les conditions de sécurité, on voit les gens sortir et marcher plutôt que de prendre leur voiture." L'élu saint-privaden le reconnaît : "C’est coûteux, mais on doit passer par là." Désormais, il attend impatiemment le déploiement du plan de mobilités d'Alès Agglo, qui prévoit la construction d'une cinquantaine de kilomètres de voies cyclables, et reliera les villes de la petite couronne à la ville centre.

Ils vont bientôt se concrétiser

Plusieurs projets saint-privadens, espérés de longue date, vont se concrétiser en 2023. À commencer par la construction d'un city-stade, l'actuel étant de l'aveu du maire "obsolète" voire même "dangereux". Ce nouvel aménagement sportif prendra place chemin des Romarins, près du Country club cévenol, dès la fin de l'année. "Le défi c'est de le rendre totalement accessible alors qu'il est légèrement surélevé", expose Philippe Ribot. Au city-stade s'agrègera un terrain de basket-ball 3x3, nouvelle discipline olympique. Le projet devrait faire l'objet d'un financement par l'agence nationale du sport (ANS) qui a reconnu sa pertinence. 

Il n'en était initialement pas "un grand fan" mais a fini par se résoudre à l'intégrer à son programme de campagne en 2020. Réélu depuis, le maire a choisi de déployer un réseau de vidéoprotection à Saint-Privat-des-Vieux. "Ça peut dissuader un peu et améliorer légèrement le taux de résolution des enquêtes", analyse-t-il. "On fait une opération à tiroirs", précise le premier magistrat de la commune. Et d'étayer : "Avec la libération de l’espace de la bibliothèque en raison de la construction de la nouvelle médiathèque, on va en profiter pour y installer nos deux policiers municipaux. On va y créer un local sécurisé dédié à cette vidéoprotection." Le nombre de caméras et leur emplacement n'ont pas encore été tranchés. Le déploiement de la vidéoprotection pourrait débuter en fin d'année et s'achever au premier semestre de la suivante. 

Il a été repoussé

Le projet de construction d'une nouvelle mairie, jugé "inéluctable", occupe l'esprit de l'équipe municipale locale depuis longtemps. "On a d'abord pensé à une rénovation/extension de l'actuelle mairie, mais on était trop contraints. C'est le dernier bâtiment communal qui n'est pas accessible à tous. Ça devient très compliqué pour les personnes âgées. En plus on y est à l'étroit et c'est une passoire énergétique", dépeint Philippe Ribot. Dans sa dernière version, le projet, estimé à plus de 3 M€, consiste à raser l'actuelle mairie pour en construire une nouvelle in situ. Mais les agents de la collectivité devront encore patienter avant d'investir leurs nouveaux locaux flambants neufs. La municipalité vient en effet de mettre en stand-by le projet. "Les financements bancaires sont compliqués en ce moment. On va boucler le préprojet le mois prochain avant de le bloquer. On le reprendra avant la fin du mandat avec le concours d’architectes, sûrement en 2025". Se poserait alors la question du relogement des agents le temps des travaux et la municipalité se tournerait sans doute vers son foyer municipal. 

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Le projet de construction d'une nouvelle mairie ne devrait pas se concrétiser avant la prochaine mandature. (photo Corentin Migoule)

Et aussi : la chasse aux économies

En régie municipale, la mairie a entrepris de changer plus de 800 lampes pour un passage au Led susceptible de générer jusqu’à 50 % d’économie. Cinq bâtiments publics vont prochainement être équipés de panneaux photovoltaîques pour un fonctionnement en autoproduction collective. Enfin, dès mi-février, la commune généralise l’extinction de l’éclairage public de minuit à 6 heures du matin. 

Corentin Migoule

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