Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 04.11.2024 - Louis Valat - 2 min  - vu 254 fois

SALINDRES L’association PAZ critique l’utilisation d’animaux sauvages dans un film présenté en avant-première

Sandrine Kiberlain est Sarah Bernhardt.

- DR

L’avant-première du film Sarah Bernhardt, la divine diffusée à Salindres en octobre dernier provoque la colère de l’association PAZ, qui dénonce l’utilisation d’animaux sauvages captifs. Elle interpelle les élus à soutenir des productions cinématographiques plus éthiques.

Une polémique dont la mairie de Salindres et Alès Agglomération se seraient bien passés. Mardi 8 octobre dernier, à 20h30, la mairie de Salindres et Alès Agglomération ont diffusé, dans le cadre du label "Scènes des mondes", une avant-première gratuite du film Sarah Bernhardt, la divine. Une œuvre attendue en cette fin d'année, qui retrace la vie de la célèbre comédienne du XIXe siècle. Une diffusion qui n’a pas manqué de faire réagir une association de défense des animaux : PAZ (Paris animaux zoopolis). Selon elle, le film met brièvement en scène un lynx et un serpent, deux animaux captifs qui, d'après l’association, seraient soumis à des conditions de vie incompatibles avec leurs besoins naturels en termes d’espace, de stimulation physique, et d’interactions sociales.

Sandrine Kiberlain est Sarah Bernhardt. • DR

PAZ demande donc aux institutions, comme les collectivités locales, de privilégier un soutien aux œuvres cinématographiques n’utilisant pas d’animaux captifs. L’association a alors adressé un courrier au maire de Salindres, Étienne Malachanne, et au président d’Alès Agglomération, Christophe Rivenq, dont Objectif Gard a pu consulter le contenu. PAZ y invite les élus à conditionner leur soutien aux productions renonçant à l’utilisation d’animaux sauvages captifs. L’association souligne qu’une telle démarche permettrait d’épargner ces animaux de la captivité et du dressage, pratiques jugées contraires à leur bien-être. Pour l’heure, les élus concernés n’ont pas réagi publiquement.

Un appel à l’éthique cinématographique

L’emploi d’animaux sauvages au cinéma reste un sujet de débat, particulièrement depuis la promulgation en 2021 de la loi contre la maltraitance animale. PAZ plaide ainsi pour l’interdiction de l’exploitation d’animaux sauvages dressés et captifs dans les œuvres artistiques, encourageant le recours à des alternatives technologiques comme les effets spéciaux ou les banques d’images.

Un lynx. • Illustration/DR

Dans le cas de Sarah Bernhardt, la divine, la production, assurée par Les Films du Kiosque, a confirmé que les animaux présents dans la bande-annonce – un lynx et un serpent – appartiennent bien à une dresseuse, Muriel Bec. Ce choix soulève des questions éthiques que PAZ appelle à prendre en compte dans toute la profession. Certaines chaînes, comme France Télévisions, ont déjà commencé à se pencher sur cette problématique : leur code de conduite comporte désormais une clause relative au bien-être animal, bien que celle-ci reste pour l’instant incitative. Mais l'association espère que d’autres acteurs, comme TF1 – coproductrice du film – suivront cette voie et adopteront des engagements plus fermes pour la condition animale. Le film doit sortir en salles le 18 décembre prochain. 

Louis Valat

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