Publié il y a 1 h - Mise à jour le 10.12.2025 - Julia Razil - 2 min  - vu 53 fois

ARLES Le sourire d'Émilie Monnier aura illuminé les cœurs

Lors de la Marche pour l'inclusion, le 8 octobre dernier, Emilie avait porté la flamme olympique, entourée de sa mère, Dominique, et de son aidante Christelle. 

- S.Ma

Emilie Monnier était une figure d’Arles. Aussi petite que son cœur était grand, elle dégageait un amour inépuisable, nourri par celui, indéfectible et combatif, de ses parents, Dominique et Michel. Symbole de l’inclusion, elle s’est éteinte la semaine dernière, à 32 ans.

Depuis l’annonce de sa disparition, les hommages d’Arlésiens affluent. D’elle, tous retiennent son sourire lumineux, son regard charmeur et ses câlins dont elle seule avait le secret. Impossible de la croiser sans en ressortir changé. Émilie était un rayon de soleil, une âme d’une pureté rare. Son histoire, celle de ses parents, a longtemps fait l’objet d’une médiatisation.

À une époque où personne ne voulait voir la différence hormis dans des institutions spécialisées, Michel et Dominique Monnier se sont battus pour que leur fille, porteuse de trisomie 21, puisse s’épanouir en milieu scolaire ordinaire. Un combat quotidien, une lutte acharnée, non seulement pour Emilie, mais aussi pour toutes les familles confrontées à la même réalité. Leur détermination a porté ses fruits : Emilie a pu aller jusqu’au lycée, s’adapter, se sociabiliser et s’épanouir pleinement. Pour elle, ses parents ont ouvert "Au bonheur d’Emilie" situé rue Jouvène, un petit restaurant où la jeune femme, titulaire de son CAP, officiait en tant que serveuse. Bien avant l’émergence des "Cafés Joyeux", Michel et Dominique sont devenus, à leur manière, des pionniers. Pas la force des choses, par la force de leur histoire, par la force de leur fille.

Émilie était une battante, une combattante. Ces deux dernières années, elle a une fois de plus suscité l’admiration de tous. Elle dégageait une énergie incroyable, capable de rassembler autour d’elle. Avec Dominique et Michel, elle était à bonne école. Ses gestes, son regard, son attitude touchaient chacun. Émilie, c’était un mélange explosif d’amour et de joie, concentré dans un tout petit bout de femme. Mais c’était aussi un caractère bien trempé. Inutile d’essayer de la forcer à faire ce qu’elle ne voulait pas : un simple mouvement de son index, balancé de droite à gauche, suffisait à faire passer le message. Elle adorait les fêtes, les grands repas, la pétanque, rire et, surtout, la vie. Elle était une amie, un vrai bonheur à elle seule.

À ses parents Dominique et Michel, à ses frères Sébastien et Romain, la rédaction d’Objectif Gard & Arles présente ses condoléances.

Les obsèques d’Emilie Monnier se dérouleront ce jeudi 11 décembre, à 14h30, à l’église de la Major, avant l’inhumation au cimetière de Mas-Thibert.

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Julia Razil

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