C'est un cadeau avant l'heure pour Pont-Saint-Esprit et les spiripontains : une station d'épuration flambant neuve, qui répond aux normes et aux exigences actuelles. Valère Segal a pris la parole en premier, ce jeudi 18 décembre, pour saluer toutes les personnes, qui se sont mouillées dans ce projet ambitieux, dans le territoire gardois : "Je tiens à remercier l'ensemble des équipes techniques, des entreprises partenaires, qui ont contribué à la réussite de cette opération. Leur professionaliste a permis de livrer un équipement fiable, durable et utile à tous", s'est félicité le maire spiripontain.
25 000 heures de travail
Pour Jean-Christian Rey, mettre au monde cette instalation industrielle, prouve la volonté de l'Agglomération du Gard Rhodanien, à tenir compte des enjeux modernes, comme la gestion de l'eau et la préservation de l'environnement : "C'est un chantier colossal. Nous sommes venus au début du chantier. Des riverains étaient inquiets. Vous avez été à l'écoute et toutes et tous fait preuve d'intelligence collective", a introduit le Président de l'Agglomération du Gard Rhodanien.
Un travail de fourmis, sans relâche et de la réflexion, a permis d'arriver à leur fin : "Il a fallu 25 000 heures de travail. Nous étions en terrain occupé. La vielle était ici, en même temps que la nouvelle. Il a fallu se faire des noeuds au cerveau, pour que l'exploitation de la station puisse continuer", présente-t-il, avant d'en dire plus sur les motivations, étape par étape.
Jean-Christian Rey : "Nous voulons de l'eau épurée rejetée dans le Rhône"
"Une nouvelle technologie pour le traitement moderne, pour que les rejets soient conformes aux exigences réglémentaires. Nous voulons de l'eau épurée rejetée dans le Rhône, qui respecte toutes les normes, DBO, DCO, MES, Azote, Phosphore, fixés par l'Arrêté Préfectoral. C'est un équipement intelligent, efficace et respectueux de l'environnement". Jean-Christian Rey a rappelé des élements fondamentaux : "Sur cette STEP, nous avons engagés 9 millions d'euros. Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, il y a eu le transfert de l'eau vers l'intercommunalité. Dans cette nuit là, nous avons reçus 14 mises en demeure, dont une : la station d'épuration de Pont-Saint-Esprit", a-t-il rembobiné.
"Moderniser les installations"
Christian Serre, Conseiller départemental du canton de Pont-Saint-Esprit, s'est exprimé sur ce projet, auquel ses équipes ont contribué : "Le Département du Gard reste le plus gros investisseur des collectivités. C'est un investissement nécessaire à la fois pour moderniser les installations. Les stations d'épurations ont une durée de vie de 30 ans quand elles sont bien entretenues. Il y a eu un esprit de solidarité. Nous conventionnons avec l'Agence de l'eau. Nous avons un rejet naturel dans un espace sensible, qui est le Rhône. C'est une bonne chose pour notre biodiversité."
Le ruban a été coupé en présence des acteurs du projet, mais aussi d'un technicien d'assainissement de Suez : "Les agitateurs permettent de mieux traiter l'eau usée. L'air est mieux absorbé par les bactéries", confiait-il, pour expliquer son fonctionnement.
De 14 800 18 000 équivalents/habitants
L'ancienne station d'épuration avait été construite en 1974. La nouvelle installation, possède une capacité de 14 800 équivalents/habitants, par temps sec et de 18 000 équivalents/habitants par temps de pluie. C’est une STEP de type boues activées en aération prolongée avec un traitement biologique au phosphore.
L'Agence de l'eau a mis 436 575 euros sur le dossier, soit 6,62 %. Le Département du Gard a financé à hauteur de 11,55 %, soit 760 867 euros, pour mettre sur pieds, cette station d'épuration qui coche toutes les cases. Comme une manière de sensibilier les gardois, car "l'assainissement nous concerne tous", pour reprendre les mots de Jean-Christian Rey.