Publié il y a 5 h - Mise à jour le 21.07.2025 - Coralie Mollaret - 4 min  - vu 163 fois

PAYS D’UZÈS Piscine, santé et déchets… L’essentiel du conseil communautaire

Ce lundi soir en conseil communautaire au Pays d'Uzès

Ce lundi soir en conseil communautaire au Pays d'Uzès

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La trêve estivale démarre à peine au Pays d’Uzès. Ce lundi soir, les élus des 35 communes de l’intercommunalité se sont réunis en conseil. Le dernier avant l’été. L’occasion d’engager des débats passionnants… et parfois un peu trop passionnés.

Du débat, ce lundi soir, au conseil communautaire. Au menu : l’avancée du chantier de la piscine, l’arrivée de professionnels de santé à Moussac, les nouvelles grilles tarifaires de l’Ombrière ou encore la gestion des déchets. La séance démarre par l’ajustement des enveloppes financières de la piscine. L’adjoint uzétien, chargé du cadre de vie, Jacques Caunan interroge : « L’ouverture est-elle toujours prévue début novembre ? » « Oui », lui répond le président PS, Fabrice Verdier, « Nous avons pris trois mois de retard à cause de la couverture et de l’étanchéité. » Et de poursuivre, en informant : « nous avons une légère difficulté avec l’entreprise chargée de la plomberie et du PVC. On va pousser une gueulante. S’ils ne respectent pas leur engagement, ils mettront du temps à être payés… »

Les tarifs de la future piscine

Les discussions sur la piscine se sont poursuivies, plus tard, sur le plan de financement : « Nous aurons 600 000 € du Département, 350 000 € de la Région. Cette année, nous sollicitons auprès de l’État à hauteur de 300 000 €. Au total, on dépassera les 3 M€ de subventions ! », se réjouit Fabrice Verdier. La grille tarifaire a été approuvée : l’entrée unique pour un adulte (+ 18 ans) coûtera 4,50 € et 6 € s’il vient de l’extérieur. L’accès sera gratuit pour les moins de trois ans et un pass famille (2 enfants + 2 adultes) sera proposé à 14 € pour les habitants de l’intercommunalité et 20 € pour les autres.

« Il y a un vrai intérêt à utiliser cet équipement lorsque l’on vient du territoire. C’est logique. Ce sont les habitants qui l’ont financé et financeront son fonctionnement », souligne Fabrice Verdier. Tarifs toujours, les élus ont adopté les nouveaux tarifs de l’Ombrière : « On baisse les premiers prix et on augmente les plus élevés pour plus d’équité. » Un tarif de groupe a aussi été mis en place pour les comités d’entreprise. 

Autre domaine : la santé. Le Pays d’Uzès a accepté de vendre deux terrains, à Moussac, sur la zone d’activité Peire Plantade Nord, pour permettre l’implantation d’une maison de santé et d’une unité médicale de soins. « Quelle est la différence entre les deux ? », interroge Xavier Gayte, maire de La Capelle-et-Masmolène. « Une maison pluridisciplinaire va accueillir plusieurs professionnels de santé, tandis qu’une maison de soins non programmés est une petite structure d’urgence pour accueillir les patients qui ont besoin de voir un médecin rapidement », explique Franck Seropian, vice-président délégué à la santé.

Jean-Luc Chapon : « Le Sictomu s’en fout pas mal ! »

Ce lundi soir, une problématique a irrité fortement les élus : les dépôts sauvages. C’est le maire de Saint-Maximin, Henry Arqué, qui met les pieds dans le plat : « Chaque lundi, la commune ramasse l’équivalent d’un camion de déchets déposés devant les colonnes d’apport volontaire. C’est récurrent… J’ai même peur qu’avec les fermetures des déchèteries l’après-midi, ce phénomène s’accentue. » « C’est bien noté… Nous sommes dans une situation difficile parce que le Sictomu* a embauché des remplaçants, il y a beaucoup d’erreurs sur des sacs oubliés… », lui répond le vice-président délégué au déchet. 

Le maire d’Uzès, Jean-Luc Chapon, rebondit sèchement  : « Le Sictomu s’en fout pas mal… Il s’en tape comme de l’an 40 ! Nous, c’est 150 000 € par an ! » De quoi faire bondir la première adjointe d’Aigaliers, Marie-Lise Gloanec : « Je suis un peu choquée par vos propos… Vous ne pouvez pas dire ça ! » « Si ce n’était pas le cas, il trouverait une solution ! » Le maire de Saint-Siffret, lui, a constaté une amélioration « depuis la mise en place de caméras de surveillance ». En juge de paix, Fabrice Verdier propose une réunion, prochainement, avec le président du syndicat.

Fabrice Verdier irrité en fin de conseil

Si Fabrice Verdier est « zen », le maire de La Capelle-et-Masmolène, Xavier Gaye, l’a irrité en fin de conseil. L’édile interroge sur la création d’une filière de plaquettes forestières : « Ce n’est pas un fantasme de maire… Cette filière joue un rôle important contre le risque incendie. C'est aussi un levier de développement économique. Je voudrais que l’on en parle… Je commence à ne plus supporter ces sourires en coin… » Fabrice Verdier répond calmement puis, s’énerve : « Il va falloir accepter, par moments, que l’on puisse sourire ou ne pas approuver… Ça s’appelle la démocratie ! Sur votre projet, nous sommes d’accord pour participer à l’étude. Mais nous avons acté que le PETR** devait la porter. Allez donc convaincre vos amis élus de la CCPG*** ! Je n’ai pas le sentiment que vous soyez très timide ! »

La séance s’est close. Nul doute que les élus ont retrouvé le sourire, avec le barbecue proposé à l’issue du conseil.

*Sictomu : syndicat Intercommunal de Collecte et de Traitement des Ordures Ménagères de la région d'Uzès

**PETR : pôle d'équilibre territorial et rural

*** CCPG : Communauté de Communes du Pont du Gard 

Coralie Mollaret

Bagnols-Uzès

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