Publié il y a 6 h - Mise à jour le 21.07.2025 - Corentin Dimanche - 2 min  - vu 198 fois

ALÈS Cinq ans après sa réouverture, la cathédrale Saint-Jean-Baptiste continue de se révéler

La cathédrale Saint-Jean-Baptiste d'Alès
CD

Emblématique d'Alès, la cathédrale Saint-Jean-Baptiste accueille les croyants depuis 5000 ans, catholiques ou non, dans un lieu à la longue et riche histoire, dont la préservation et l'entretien restent encore aujourd'hui surveillés. Suivez le guide.

Au centre d'Alès, par son emplacement, mais aussi par son importance, la cathédrale Saint-Jean-baptiste trône sur le centre-ville de la capitale cévenole, bien qu'en contrebas de celui-ci. Avec son histoire, longue d'une dizaine de siècles, ou cinq millénaires selon les considérations, l'édifice accueille aujourd'hui les fidèles catholiques, comme il accueillait les Romains venus prier Apollon il y a deux millénaires, ou des civilisations encore plus anciennes priaient leurs dieux, comme découvert à la fin du XIXe siècle.

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Un lieu de culte depuis 5000 ans

Car avant d'être église catholique du diocèse de Nîmes, le bâtiment a été cathédrale jusqu'en 1801, mais aussi une ancienne église carolingienne, un temple gallo-romain et même d'anciennes civilisations, possiblement les mêmes qui ont confectionné la mosaïque récemment découverte sur les pentes de l'Ermitage : "L'église est située sur une ancienne petite colline, nommée la Montagnasse, qui descendait sur le Gardon, et montait jusqu'à la colline de la Rauque du Fort Vauban. Quand les Romains sont arrivés au 1ᵉʳ siècle, ils se sont appropriés le secteur. Ils n'ont rien détruit, mais ils ont ajouté, à côté de la statue vénérée par les anciennes civilisations, une statue d'Apollon", rembobine Thierry Martin organiste titulaire du monument.

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Victoires et défaites du catholicisme

La mosaïque pourrait d'ailleurs être un temple, sans que l'on sache encore à qui il serait dédié. L'histoire ce faisant, le catholicisme se mettant à régner sur la France et l'Europe, la cathédrale s'est construite en ces lieux, prenant son nom au Xe ou XIe siècle. Les Guerres de religion de la seconde moitié du XVIe siècle ont ensuite détruit "à 60 %" le bâtiment, alors collégial et paroissial.

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La famille de Montmorency, comtes d'Alais tenta de le rénover, mais un nouveau conflit entre catholiques et protestants animé par le duc de Rohan, en 1621-22, empire les dégâts.

Guerres de religion et combat royal

Pour combattre la religion réformée, Louis XIV créa le diocèse d'Alès, alors que la capitale des Cévennes ne compte que 3 000 habitants. Une nouvelle décision royale permis un projet de reconstruction partielle dès 1761, pendant que le mobilier de l'église commence à être modernisé, l'autel remplacé et une grande chaire installée. "L'édifice a été peint à la chaux blanche, comme les vitraux, car les messes étaient célébrées à 5h, à une époque où la fée électricité n'existait pas. Il fallait donc faire rentrer autant de lumière que possible", précise Thierry Martin.

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Rénovation et préservation modernes

Après son classement au titre des monuments historiques en 1914, le bâtiment a connu des rénovations à l'aube du XXIe siècle, avec reprise du dôme extérieur, restauration des grands tableaux, consolidation des façades et autres rénovations des toitures, en plus de la végétalisation des extérieurs.

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Horaires d'ouverture : Du lundi au vendredi : 9h - 12h ; 14h - 17 h 30. Dimanche : 11h - 12h. Fermeture le samedi. Visites guidées d'une heure chaque mardi, jusqu'au 26 août, à 16 h 30 ; 5€. Réservations au 0466520842

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Corentin Dimanche

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