Comment sortir de ce week-end dramatique dans le Gard sans de nombreuses questions ? Avec ce bilan si lourd... D'abord, sur la montée en puissance des informations concernant ce phénomène climatique. Est-ce que la communication a été suffisante ? Est-ce que l'alerte jaune puis orange a été bien graduée sans imaginer la possibilité d'accentuer la pression à la population par une alerte rouge en fin de journée ? Il était déjà peut-être trop tard, l'accumulation d'eau au sol avait déjà fait des dégâts et submergé plusieurs ponts. Concernant la montée des eaux, à cette période de l'année : habituellement, ces épisodes de pluies intenses se déroulent à l'automne. En février ou mars, dans le Gard, c'est plutôt la neige qui s'aventure dans nos contrées... Cette année, la tempête Monica en a décidé autrement. Mêlant pluie torrentielle et vent violent, durant de nombreuses heures. Dans le Gard, la Cèze est montée à plus de 9 mètres. Du jamais vu depuis 1976. Nîmes a établi un record pour un mois de mars avec 104 mm en 24 heures. Presque deux mois de pluie habituellement... Cette intensification des fortes pluies liée très certainement à l’augmentation des températures nécessite aujourd'hui une meilleure préparation. À condition que les injonctions des autorités, les barrages fixés par les communes soient respectées. Il semble que cela n'a pas été toujours le cas ce week-end... N'importe quel réaménagement du territoire et toute contrainte d'urbanisation afin d'éviter les eaux de ruissellement ne suffiront pas si la population n'a pas intégré suffisamment la culture du risque. Le choc de ce week-end devrait malheureusement marquer les esprits durablement. Et appeler à la prudence une bonne partie des Gardois pour plusieurs années...