
« Je crois que je détiens le record gardois »
Passion insatiable pour son métier, difficulté à trouver un remplaçant, pension de retraite efflanquée… Certains Gardois repoussent l’âge de départ en retraite, d’autres la prennent tout en continuant à exercer un emploi.
« Je crois que je détiens le record du Gard et peut être même plus ». Un vif éclat de rire ponctue cette déclaration. Paulette Barbusse, 87 ans, qui recevait avec gourmandise médias locaux et nationaux organise les « au revoir » dans son salon de coiffure le 30 mars. Elle clôture 73 ans de coups de ciseaux, de coups de peigne et de coups de cœur. Elle n’a pas encore décroché les multiples cartes postales qui décorent son magasin. Certaines sont signées par des fidèles, d’autres envoyées par des clients de passage. « Quand je vais les lire, ça me fera la larme à l’œil », avoue-t-elle. Elle coiffait les hommes, sa sœur s’occupait des dames. Toutes deux ont arrêté à cause des soucis de santé de la cadette. « J’aurais pu supporter mes clients encore 4 ou 5 ans », reconnaît Paulette. « Je me régale. Ce n’est pas un métier qui est pénible », abonde André Gérard. En janvier, ce coiffeur de Saint-Gilles a fêté ses 80 ans. Ce passionné d …