Le lait d'anesse se goûte frais à Générac

Profitant de l'aubaine, de nombreux enfants ont accompagé leurs parents ce samedi à Générac, au Cap d'Âne, afin de découvrir la vie quotidienne de cette ferme, en apprendre davantage sur l'élevage d'ânes et les produits laitiers fabriqués à partir de leur lait.

Marie, la propriétaire, élève 22 ânes, Gascons et Catalans. Le plus grand d'entre eux c'est Henris le géniteur, qui mesure 1m30 au garrot et pèse 350 kilos. Les 22 pensionnaires de Marie vivent à proximité de la ville de Générac, au lieu dit du Moulin à vent. À l'endroit même où les feux de 2019 ont démarré et ensuite ravagé 500 hectares. Bien que des cicatrices sont encore visibles, la nature a repris ses droits et Marie a réussi à faire revivre l'asinerie.

Ce samedi matin, une quinzaine d'enfants ont visité la ferme et ont pu caresser les magnifiques et pacifiques animaux au braiement suprenant et particulier. Marie s'assoit derrière une anesse et commence à la traire. Le lait est ensuite partagé avec les visiteurs.

Léger et dépourvu de matières grasses, le liquide blanc très riche en vitamines dévoile un goût qui évoque l'amande et la noisette. En saison, des promenades à dos d'âne sont organisées. De ferme en ferme à l'asinerie de Générac, c'est jusqu'à dimanche fin d'après-midi, alors bon voyage !

Informations : 06 21 69 48 17

Agriculture bio et insertion ne font qu’un au Mas de Carles

C’est une ferme particulière, installée depuis une cinquantaine d’années dans la garrigue de Villeneuve-lès-Avignon, le Mas de Carles. Un grand domaine, d’une vingtaine d’hectares, dont quatre sont exploités pour produire des fruits et légumes, du fromage de chèvre, de l’oléiculture de la volaille ou encore des chèvres, tout en bio. Le Mas de Carles est tenu par une association créée à l’initiative du père Joseph Persat et de quelques paroissiens de Saint-Joseph d’Avignon, avec une vocation : « l’accueil de personnes en marge de notre société, qui ont vécu la rue, les addictions », explique le directeur Denis Mulsant.

À ces personnes abîmées par la vie, aiguillées par les services de l’État, le Mas de Carles propose de reprendre pied à travers « la vie communautaire et un travail essentiellement agricole, qui permet d’aider à sortir des problèmes personnels », poursuit-il. C’est le cas de François, parmi les résidents qui font les visites à l’occasion de ce week-end particulier. L’homme est passé par des moments difficiles, en marge de la société. Depuis 2004, il est au Mas de Carles, et il l’affirme, il est « fier » de ce qu’il fait au quotidien avec la quarantaine de résidents et la douzaine de personnes en contrats d’insertion.

Tomates, figues, blettes, fèves, salades, aubergines, épinards, framboises, fromages de chèvre, poulets, chevreaux… la liste des produits du Mas de Carles est longue, et à force, « les résidents ont leur savoir-faire, ils se spécialisent », décrit Denis Mulsant. De quoi permettre à l’association de produire de la qualité. Ainsi, le Mas de Carles vend ses produits sur le marché de Villeneuve le jeudi, « et nous distribuons directement à nos clients, pas mal de restaurants », précise le directeur. Parmi ces clients, le restaurant étoilé Entre vigne et garrigue, de Serge et Maxime Chenet, à Pujaut.

« De Ferme en Ferme », c’est encore ce dimanche de 10 heures à 18 heures. Plus d’informations ici.