Un magasin d’équipement de la maison à Saint-Ambroix de 1 300 m2, un drive de 16 pistes pour Leroy Merlin à Nîmes. Et c’est tout. En 2024, la Commission départementale d’aménagement commercial (CDAC)* a donné son aval à seulement deux projets. Elle en a rejeté un. En tout, elle a eu trois projets à examiner en 2024. On est bien loin de la dizaine de projets qu’elle analysait en moyenne chaque année entre 2020 et 2022.
La question du foncier
Comment expliquer cet effondrement ? Est-ce dû à la hausse des coûts de la construction ? Les porteurs de projets craignent-ils que les consommateurs meurtris par l’inflation, ne soient pas au rendez-vous ? La préfecture du Gard n’a pas d'éléments concrets de réponse. Elle précise, que « sans doute », « notamment les politiques de sobriété foncières pèsent dans la balance ». La loi climat-résilience oblige notamment les communes à diviser par deux leur consommation foncière dans les dix prochaines années**.
« Notre zone artisanale fonctionne énormément et si on avait deux fois plus de terrains, on les vendrait », constate Jack Dentel, premier adjoint de la Calmette. La commune a accordé un permis de construire pour un magasin de bricolage de 1 600 m2. Un KFC devrait aussi s’installer. Si tout va bien, les travaux devraient débuter courant 2025. En septembre, c’est un Super U de 3 500 m2 qui va ouvrir dans ce village de 2 516 habitants. Le projet est ancien. L’ouverture avait été autorisée en 2019 par la CDAC. Il a pris du retard à cause de recours devant la commission d’appel nationale, CNAC.