« Cette manifestation est unique en son genre en Méditerranée. On veut dire aux femmes : Venez vous amuser pendant un week-end, laissez vos enfants et ce sont les hommes qui vont s’occuper de vous tout le week-end » Pierre Truong, le président du Kayak club Terre de Camargue, est un organisateur heureux. Même si le nombre de participantes est en baisse par rapport à l’année dernière (170 cette année contre 250 en 2024), l’esprit de la Fémina va’a cup est toujours là. « Il y a moins de monde, mais finalement, on a plus de contact avec les dames » explique le président.

Le principe est simple et efficace puisqu’il s’agit d’allier deux jours de fêtes et de compétition nautique, mais uniquement entre femmes.  Sportivement, c’est la promotion des disciplines nautiques à rames qui est mise en avant avec la pratique de pirogue par équipes de cinq rameuses avec un barreur aguerris, de pirogue monoplace, du kayak et du paddle. Par équipes de cinq, les femmes participent à diverses épreuves, mais elles font aussi la fête « entre filles ».

« On s’est régalée l’année dernière et ont été très motivées pour revenir. On s'encourage d’une équipe à une autre, il y a un très bel esprit. C’est que du plaisir et je pense que l’on va revenir l’année prochaine » souligne Siegfried de l’équipe. « Charlie, où t’as mis les pagaies ? ». Pour Claire sa coéquipière, c’est aussi la cohésion de groupe qui est importante : « Le bateau le plus important du week-end c’est la pirogue polynésienne et tout le monde participe. Quel que soit notre niveau, on est toutes sur le bateau ».

On rigole beaucoup et on fait la fête, mais cela n’exclut pas une petite notion de compétition. « On a envie de gagner quand même » rappelle Judith, la Barcelonaise, de l’équipe « Les fées surprises », qui est une grande habituée de la Femina va’a cup. La Catalane est le symbole de l'élargissement du rendez-vous qui dépasse les frontières du Gard puisque cette année, elles sont venues notamment de Nice, Toulon, Lille, de Londres, Montréal et d'Espagne.

La manifestation est ouverte à toutes et il n’est demandé que de savoir nager et de vouloir s’amuser. L’édition 2025 s’est déroulée en deux phases avec une journée pédagogique et découverte des pirogues, puis un dimanche plus axé sur la compétition sur un parcours de 800 mètres. La difficulté est de trouver le bon rythme pour que la pirogue puisse glisser sans à-coups. Si les premières du classement ont gagné un lot de pagaies, l’essentiel était plus que jamais de participer et comme le dit si bien Pierre Truong : « Vive le sport et vive les femmes ».