Publié il y a 1 h - Mise à jour le 12.12.2025 - Abdel Samari - 2 min  - vu 33 fois

ÉDITORIAL Le boom des créations d'entreprise dans l'artisanat face au mur de la dette

forum de l'artisanat chambre des métiers gard

Xavier Perret, président de la CMA 30 

- Photo Corentin Corger

Le projet de loi de finances pour 2026, encore en discussion au Parlement, prévoit une baisse des ressources allouées aux Chambres de commerce et d’industrie (CCI) et aux Chambres des métiers et de l’artisanat (CMA).

La nouvelle édition du baromètre ISM-MAAF dresse le bilan des créations d’entreprises artisanales sur l’année 2024 en Occitanie. Avec 28 830 nouvelles entreprises créées en 1 an, soit une hausse de +8 % sur un an, la région affiche une dynamique positive. Une année record. Ce sont donc des emplois à la clé. Et de nouveaux débouchés pour nos jeunes sur plusieurs secteurs d'activités. Dans l’artisanat, de l’alimentation (+17 %) mais aussi dans celui des services (+15 %) et de la fabrication (+9 %). Dans le détail, on retrouve par exemple les travaux de charpente (+28 %), le commerce alimentaire (+14 %), la fabrication d’objets en liège, vannerie et sparterie (+16 %) et les taxis (+35 %). La majorité des départements de la région bénéficie de cette mécanique positive, à l’exception de l’Aveyron (-3 %), les Hautes-Pyrénées (-1 %) et le Tarn-et-Garonne (-1 %) qui affichent chacune un léger recul des créations. Le Gard progresse de son côté de 7 %. Comment expliquer ces bons chiffres ? C'est une question de nouvelles vocations. Près d’un entrepreneur sur deux a changé de métier en lançant sa nouvelle activité, rappelle le baromètre. L’entrepreneuriat en artisanat est bien souvent le fruit d’un projet de reconversion. Pas systématiquement en lien avec une reprise d'activité ou une transmission. Cela représente une ouverture sur dix. Cette volonté de s'engager dans un nouveau métier, de faire le choix de l'artisanat doit guider les autorités vers un accompagnement ciblé. C'est tout l'inverse. Le projet de loi de finances pour 2026, encore en discussion au Parlement, prévoit une baisse des ressources allouées aux Chambres de commerce et d’industrie (CCI) et aux Chambres des métiers et de l’artisanat (CMA). Une réduction du financement public qui pourrait entrainer moins de moyens pour accompagner les artisans et les entreprises dans leur création, leur développement ou leur transmission. Et l'impossibilité de couvrir parfaitement tous les besoins de formation. Tout cela est parfaitement incompréhensible. Il y a mieux : des artisans actuellement exonérés de TVA pourraient être obligés d’en collecter et de la reverser, même avec un chiffre d’affaires relativement faible. Vous en voulez encore ? Les apprentis au cœur de ces métiers pourraient subir le mur de la dette. Avec la suppression des exonérations de cotisations salariales pour les contrats d’apprentissage conclus à partir du 1ᵉʳ janvier 2026. Sans compter la réduction des aides à l’embauche pour les employeurs d’apprentis, ce qui peut indirectement affecter l’attractivité des formations en alternance. Pas sûr qu'avec tout cela, cette tendance effective puisse se pérenniser dans le temps...

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