L’horloge tourne, et deux dates fatidiques viennent restreindre l’espace nécessaire aux débats sur le budget 2026. La CGT dénonce l’actualité politique et comptait battre le pavé nîmois.
Pluie et manque d’envie ont sans doute empêcher les manifestants de manifester mais un rassemblement a été maintenu. « Alors que le gouvernement joue la montre et que la droite et l’extrême droite font tout leur possible pour vider le texte de tout ce qui pourrait menacer les intérêts des ultra-riches et des grandes entreprises, il est plus que jamais nécessaire de maintenir la pression pour gagner de vraies mesures de justice fiscale. »
La CGT appelait donc à une journée de mobilisation le 2 décembre, par la grève et la manifestation, pour imposer un budget de progrès social. Au programme ? Conditionnalité des aides publiques aux entreprises (211 milliards d’euros en 2024), notamment en faveur de l’emploi, de l’augmentation des salaires, de l’investissement productif, du respect de l’environnement ou encore de l’égalité entre les femmes et les hommes.
Suppression de la « flat-tax » (taux forfaitaire de 12,8 % sur les revenus du capital) et alignement des revenus du capital sur ceux du travail : 2,2 milliards d’euros.
Plus grande progressivité de l’impôt sur le revenu : 12 milliards d’euros.
Taxe plancher de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros : 24 milliards d’euros… De l’argent il y en a : dans les poches des ultra-riches et du patronat !
« Le 23 décembre, fin du délai global de soixante-dix jours accordé au Parlement, avant lequel le Sénat doit s’être prononcé (12 décembre) et un accord doit avoir été trouvé entre les députés et les sénateurs. Faute d’accord, le gouvernement peut mettre en œuvre son budget par ordonnance, sans vote, sans débat, sans contrôle parlementaire. »
Pour les syndicats, le débat démocratique sur l’argent public est aujourd’hui étouffé, et les parlementaires n’ont quasiment plus la main sur les grandes orientations fiscales.
Le rétablissement de l’« exit-tax », visant à empêcher les riches de quitter le pays pour échapper à l’impôt, mais qui ne rapporterait que de 60 à 80 millions d’euros par an en régime de croisière.
« En revanche, rien sur les niches fiscales, qui ont coûté 91,8 milliards d’euros à l’État en 2025. Pire, de nouveaux dispositifs d’évitement fiscal ont été rétablis ou créés ! »